A quelques semaines du salon Vitiloire (29 et 30 mai à Tours, le programme
détaillé ici), une petite série de billets de province pour vous faire
découvrir quelques-unes de ces belles adresses tourangelles que j’affectionne. De
quoi se restaurer avec finesse entre deux verres de vin de Loire. Après l’iode
brillante du Barju, voici donc un petit tour tout aussi plaisant chez Olivier
Arlot…
Mais qu’est-ce qui leur prend ? Tous ces jeunes esprits talentueux, passés par les meilleures brigades (ici le Crillon et le Park Hyatt Vendôme de Jean-François Rouquette), qui viennent faire éclore leurs belles tables loin des ors des palaces ? C’est comme cela que, armé d’un savoir-faire au cordeau, Olivier Arlot a renoué avec sa région d’origine pour déployer sa cuisine sur les bords de la Loire.
Dans un centre ville tranquille, aux imposantes pierres de tuffeau, on pénètre dans ce petit caboulot chic et chaleureux aux murs boisés de blanc, tapissés de photos monochromes, où les tables claires ombrées de chocolat s’étendent devant un large comptoir coiffé d’une ardoise immense. L’impression qui vous saisit est un mélange de bien-être confortable et de modernité sereine. C’est déjà le signe d’une certaine qualité, d’un goût pour les belles choses sans étalage.
Ce goût, ce savoir-faire clair et limpide, on les retrouve dans chaque assiette d’Olivier Arlot. Au fil d’un menu aux étapes imposées (quand le talent est là, ce n’est jamais une contrainte mais au contraire une ballade guidée aux charmes cachés de la découverte) se dévoile le secret de cette cuisine de très belle facture : des produits impeccables, des combinaisons finaudes et un traitement (assaisonnements, cuissons, présentations) de premier ordre. Notre parcours gourmand suivit ce midi-là de bien jolies courbes : « Parfait de fromage frais, saumon fumé, eau de concombre gélifiée à la menthe, condiment févettes-citron confit », « Transparence de blanc de turbot, choux vert croquant, bouillon d’une garbure parfumée à l’ail grillé », « Travers de porc mariné-caramélisé au curry, wok de légumes printaniers, jus légèrement pimenté », « Poitrine de pigeon rôti, lasagne de blettes et épinards légèrement crémée, jus à l’olive », « Marbré de chèvre frais et basilic », « Banane caramélisée au sucre roux, vieux rhum-citron vert, brownie tiède ». C’est diablement beau, bon, frais, léger dans l’approche et l’assiette, inventif et doux. Une cuisine entre corps de ballet aux pas virevoltants et partition rigoureuse à la mélodie lumineuse. Comme Isadora Duncan dansant sur une Suite de Bach.
Dans les verres, de beaux flacons ligériens : Touraine Azay le Rideau, Domaine de la Croule 2008, un vin blanc étonnant aux parfums fleuris et Bourgueil Domaine de la Butte 2008 (Le haut de la Butte), un rouge avec juste ce qu’il faut de puissance et de rondeur fruitée aux accents terreux, une référence sur ces côteaux.
Alors, surtout, ne passez pas à Tours sans y déplier votre serviette !
Service aux petits soins.
Olivier Arlot
33, rue Colbert
37000 Tours
Téléphone : 02 47 66 33 08
Fermé samedi et dimanche
Formule déjeuner à 23 €
Menu à 29 € et 59 € (imposés)
Plus de photos d’Olivier Arlot, ici.
Le pigeon au porto et aux petits salés avec les petits pois carottes, c'était si bon que ce pigeon chaque année avec mon arrière grand-mère, Armandine Dumas, née le même jour que moi, ces 10 février, elle de 1896 et moi de 69, chaque année nous fêtions nos bougies ensemble avec ce pigeon traditionnel, cette chair si fine qu'elle attendait si tendrement...J'avais 18 ans lorsque je n'ai plus mangé de pigeon.
Et plus jamais je n'ai retrouvé cet oiseau si succulant sur ma route...
A Tours donc? J'espère croiser ce restaurant un de ces jours, et retrouver ma très chère arrière grand-mère qui me faisait la soupe au pistou la meilleure du monde...Je l'aimais tellement...Elle m'a tant appris de sa vie ma mémé Dumas...
Merci pour cette adresse T !
Rédigé par : Sand | 18 mai 2010 à 14:16
Mais qu'est ce que tu fais à Tours !
T'es pas à Cannes avec Thomas Clément en train de (si)roter du Schweppes ???
;)
Rédigé par : Geoffroy | 18 mai 2010 à 17:39
hihi Geoffroy! Trop bon!!
Rédigé par : Sand | 18 mai 2010 à 18:04
Bonjour, je trouve tes chroniques très appétissantes et ton blog super, moi qui suis souvent en cuisine merci pour tous tes conseils lectures et tes bons plans restos.
Rédigé par : www.spiceandcolor.com | 07 juin 2010 à 09:48
Bonjour,
J'y suis allé ce week-end, et suis d'accord avec vous. Une excellente adresse.
Le détail de mon dîner sur : http://www.yawye.fr/oui-chef/restaurant-olivier-arlot-tours/
Rédigé par : YAWYE.fr | 14 juin 2010 à 10:04
Devant tant d'éloges, nous nous sommes empressés d'aller découvrir cette adresse prometteuse.
Si la cuisine est simplement convenable (et très très légère), le service correct, il ne faut pas venir là chercher un moment de détente et de sérénité.
Nous sommes plongés dans un brouhaha assourdissant, une ambiance de quai de gare complètement .... pas d'ambiance d'ailleurs!
Y avait-il un fond musical? nous n'avons pas réussi à le savoir.
Il n'y a aucun contact personnalisé avec les serveurs. Ils sont dans la technique pure.
Il est difficile de tenir une conversation avec ses invités, sans être obligé de monter le ton, et il est de même pour tout le monde.
Nous avons donc rapidement terminé notre repas et c'est avec un soulagement certain que nous avons retrouvé le "calme" de la rue.
Rédigé par : Mme et Mr HERVE | 27 février 2011 à 09:20
Aucun contact avec les serveurs ? ils ont très bien su répondre à mes questions, avec détails...
ça fait deux fois que j'y vais et deux fois que je passe une agréable soirée.
j'en prends plein les papilles, chaque bouchée est un poème... jeudi dernier : queue de langoustine et bouquets croquant de chou-fleur dans son émulsion de curry... tout simplement étourdissant, surprenant et délicieux ! et ce n'était que l'amuse-bouche !
les parts sont étonnamment petites mais très bien calibrées si vous souhaitez profitez de tout les plats.
nos discussions étaient sans arrêt coupées par des hummms ou des silences aux yeux plissés et sourires amusés.
la présentation fait plaisir à voir et les saveurs sont là. en plus de ça, le chef est toujours souriant et vient discuter avec toutes les tablées.
définitivement une excellente adresse
Rédigé par : lucie | 19 mars 2011 à 23:26
Olivier Arlot a fermé son resto à Tours fin août 2011 pour reprendre la Chancelière à Montbazon (en Indre-et-Loire également).
Rédigé par : Math | 15 novembre 2011 à 17:08