Un plaisir des yeux ?
La nuque de ma fille
Un plaisir que l’on partage ?
Un vin blanc très frais un soir d'été
Un plaisir d'enfance ?
L'odeur du Dix de Balenciaga dans le cou de ma mère les dimanches
matins
Un plaisir odorant ?
Les roses les roses les roses
Un plaisir égoïste ?
La lecture nocturne
Un plaisir de l'oreille ?
Mon fils qui fredonne
Un plaisir charnel ?
Mon amour
Un plaisir inconnu ?
Voir des baleines en vrai de vrai remonter le Saint-Laurent
Un plaisir du goût ?
Le chocolat très noir
Un plaisir anachronique ?
Parler l'argot
Un plaisir qui ne coûte rien ?
Ecouter le cri des martinets dans un Paris déserté un soir
d'août
Un plaisir honteux ?
Ne jamais rien ranger
Un plaisir hors de prix ?
Manger du caviar en Louboutin et robe de brocard
Un plaisir défendu ?
Avec désinvolture, ne jamais honorer ses rendez-vous
Un plaisir surestimé ?
Le plateau-repas-canapé-série-
Un plaisir à venir ?
Les vacances en hiver
Mais qui est Véronique Ovaldé ?
Passionnée des livres,
éditrice, écrivain (elle en est à son sixième roman), ce petit bout de femme en
rouge et noir, au charme piquant, est avant tout une véritable « raconteuse ».
Dotée d’un imaginaire infatigable et d’une fantaisie naturelle, elle invente au
fil de ses livres des mondes entiers, toute une géographie singulière aux
personnages attachants, cocasses et drôles. Son dernier roman « Ce que je
sais de Vera Candida » (2009) est un petit bijou d’exubérance tropicale
relatant les destins de trois générations de femmes étranges et volontaires sur
l’île, forcément inventée, de Vatapuna. Ce roman a été distingué du Prix du
Roman France Télévision et du prix Renaudot des Lycéens.