Et bien voilà, j'y fini par y arriver !
Le reste de notre aventure commune s'écrit désormais là : www.chroniquesduplaisir.fr
Je vous y attends avec impatience.
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Rédigé par Thierry Richard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Chers amis,
Voilà quelques semaines que les Chroniques sont au point mort. Ecran fixe. Page blanche. Silence radio. Je vous dois donc quelques explications. Ce blog, ouvert en 2006 (une paille) avec comme seule ambition le partage de ma passion pour le plaisir sous toutes ses formes (même les plus avenantes), de mes coups de coeur gastronomiques et de mes découvertes au gré des tables parisiennes, se devait, 7 ans plus tard, de trouver un nouveau souffle. S'adapter, changer, mieux vous satisfaire.
Les Chroniques du Plaisir sont donc en train de faire peau neuve. Et comme il se doit (rien n'est jamais simple dès que l'on parle technique), sa mue prend plus de temps que prévu... Autant dire que je ronge mon frein, la tête pleine de super restos à vous conseiller, mon appareil photo le ventre chargé à bloc d'images appétissantes à publier. Mais patience. L'heure de la renaissance viendra. Et comme le Printemps, le blog nouveau finira bien par arriver. Plus beau, plus ergonomique, plus riche. Multiplateformes et multilingue. Sexy.
Alors d'ici là (cela risque de prendre encore quelques semaines), sortez, dînez, aimez et continuer à suivre le guide dans les colonnes de ce blog si le coeur vous en dit. En attendant la suite...
Rédigé par Thierry Richard | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
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Balises: Dinah Willis
Ce soleil enfin revenu, cela ne vous donnerait pas comme des envies de Côte d'Azur ? La grande bleue et les grandes vacances en ligne de mire, on se verrait bien flâner dans l'odeur mélangée des pins maritimes, du romarin-basilic et des rochers donnant sur l'eau turquoise.
Mais en attendant le soleil trop fort et les promenades en cabriolet sur la Riviera, on peut toujours aller se régaler du meilleur Pan bagnat de Paris. C'est bien sûr un niçois qui le fait, Monsieur Lacaze père. Avec son fils, ils ont fait migrer leur cuisine niçoise du 11ème au 12ème (près de la Gare de Lyon) et réduit, âge aidant, les horaires d'ouverture de leur petite table ensoleillée, Réparate.
On s'y régale de spécialités méridionales dans un pimpant décor bleuté, entre take-away et cantine moderne. Entre la Socca, les petits farcis, la pissaladière et autres tapenades, c'est là qu'on trouvera une salade niçoise d'anthologie et un Pan Bagnat de tout premier ordre. Dans la première, la tradition, la fraîcheur, l'abondance (salade, petits artichauts, tomates cerise, poivrons, celeri, concombre, radis, oeuf dur, thon, anchois, cébettes, olives noires...) et une huile d'olive joyeusement ardente livrant débat avec un trait de vinaigre de Banyuls. Dans le second, un petit pain moelleux, une garniture de crudites fringantes généreusement imbibée d'une huile d'olive niçoise AOP (Jean-Pierre Pichadou) que l'on croque comme une gourmandise. Une boussole invariablement orientée au Sud.
Accordez vous donc là, la première de vos parenthèses estivales dans la Capitale. Vous ne le regretterez pas.
Réparate
128 rue de Charenton
75012 Paris
01 40 19 15 68
Ouvert au déjeuner seulement du lundi au vendredi
Le vendredi soir, apéro niçois
Pas de réservations
Salade niçoise : 11 €
Pan Bagna : 8 €
Plus de photos de Réparate, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75012, A emporter, Bonnes adresses à moins de 20 €, Bonnes tables à Paris, Ouvert le lundi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: 75012, Pan bagnat, Paris, Restaurant, Réparate
Rédigé par Thierry Richard dans Mon mois à moi | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Il y a quelque chose d'apaisant dans les restaurants de palaces, une forme de distance aérienne, un luxe assumé et paisible, comme un sourire en coin. Les fleurs en grands bouquets odorants, les marbres qui font claquer les escarpins de ces dames, la moquette épaisse qui vous conduit en souplesse jusqu'à la salle à manger. Toujours vaste, toujours aérée, à peine émue par les conversations à voix basse. C'est au George V et cela s'appelle, sans surprise, le Cinq.
J'y ai découvert, l'espace d'un déjeuner mémorable, la cuisine épatante d'Eric Briffard. Une cuisine de haute volée, travaillant à l'emporte-pièce sur le répertoire classique et d'une exécution au cordeau. Expérimentation sur les alliances de saveurs (Tartare de thon rouge de Méditerranée, gelée de pomme verte au wasabi), les modes de cuisson (Homard bleu de Bréhat cuit sur sel au goémon), les accords mets et vins (Madère 84 osé sur la truffe et le foie gras), tout en restant dans un registre très français de haute cuisine, mâtiné de quelques judicieuses influences asiatiques (raviolis vapeur au curry vert, coco et cédrat).
La "Tourte aux truffes noires de Richerenches, foie gras de canard, sauce truffe au vieux Madère" vivait ses derniers jours sur la carte ce jour-là et je me suis félicité, devant un plat d'une telle maîtrise et d'une complexité aromatique aussi profonde que celle d'un sous-bois, d'y avoir goûté avant le passage à l'heure d'été. Elle fut le délice de ce repas. Le point d'orgue concentrant toutes les émotions dans un souvenir inoubliable. Même si le "Soufflé à la pistache de Sicile et sa crème glacée à la chartreuse verte" (mon péché mignon) aurait aussi pu prétendre à ce titre...
Large choix de vins épatants, témoignage de la profondeur et la richesse de la cave (Riesling Grand Cru, Condrieu Jeanraude, Malvasia Delle Lipari..) pour couronner le tout.
Sans oublier la carte maîtresse du Cinq, son Directeur, Eric Beaumard, d'une affabilité sans faille, animant la salle avec finesse, courtoisie, bonhommie et générosité, ajoutant encore au plaisir par son réservoir inépuisable d'anecdotes gourmandes.
A la lumière d'un tel déjeuner, on se demande ce que le Michelin attend pour glisser la troisième étoile dans la cheminée du Cinq. Mais que voulez-vous, les voies du Bibendum sont impénétrables.
Le Cinq
Hôtel Four Seasons George V
31, avenue George V
75008 Paris
Téléphone : 01 49 52 70 00
Formule déjeuner à 75 € (l'affaire du moment à ne pas louper)
Menus à 95 €, 115 €, 250 €
A la carte compter entre 200 et 300 €
Plus de photos du Cinq, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75008, Bonnes tables à Paris, En amoureux, Palace, Table d'Affaires | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: 75008, Eric Beaumard, Eric Briffard, Hôtel George V, Le Cinq, Palace, Paris, Restaurant
C’est une cuisine à quatre mains qui se joue tous les jours à l’Atelier Rodier, petite adresse confidentielle brillant seule dans une rue peu fréquentée de SoPi. Aux commandes de ce petit bonheur de bouche, deux chefs donc, un colombien et un congolais, tous deux passés par les meilleures maisons (Robuchon, Guy Martin, Eric Fréchon, etc.) et ouvrant là leur première affaire. Il faut les voir en pas de deux dans la cuisine ouverte, assurant les compositions, affinant les harmonies et délivrant une cuisine néo-bourgeoise réjouissante de savoir-faire et d’inventivité.
Le pot au feu se fait au cochon (au lieu du bœuf) et foie gras, flanqué de légumes détaillés en petits dés, la blanquette de veau est servie accompagnée d’une crème de riz légère au lieu des grains habituels, l’émietté de tourteau se livre en cevice et les coquilles Saint Jacques se parent de houmos à l’huile de sésame et de pack-choï snacké. La fraîcheur est au rendez-vous, l’exécution est parfaite (cuissons d’une justesse incroyable), les assaisonnements subtils et l’on a envie de goûter tous les plats de la courte carte.
Dans la salle minuscule aux accents design, où un grand mur de papier peint anglais argenté soigne le décor de son originalité vintage et où quelques photos d’art habillent les murs grattés, l’atmosphère est chaleureuse, rassemblant une compagnie gourmande toute heureuse de trouver ici un mini-gastro aux additions si bienveillantes (menu à 37 €, belles bouteilles à moins de 30 €).
Vous l’avez compris, il faut (très vite) aller à la rencontre de Santiago Torrijos et Destin Ekibat. Sans conteste mes chouchous du mois (au moins) !
Atelier Rodier
17 rue Rodier
75009 Paris
01 53 20 94 90
Fermé le dimanche et le lundi
Menu-carte à 37 €
Menu Dégustation (6 services) à 55 €
Réservation plus que conseillée
Plus de photos de l'Atelier Rodier, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75009, Bonnes tables à Paris, Petit gastro | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: 75009, Atelier Rodier, Paris, Restaurant
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Une petite cantine coréenne pour dépayser vos déjeuners, voilà ce qui se cache derrière la vitrine sans enseigne de Ma Kitchen. Et croyez-moi cela vaut la peine d'en pousser la porte.
Ici, menu unique et plat unique : le "bibimbap". Kesako ? Une viande, un mélange de trois riz, cinq crudités, le tout parsemé d'oignons frits et assaisonné d'une sauce gentiment relevée. Un plat traditionnel revisité pour en faire un best-seller des déjeuners sur le pouce. On choisit donc sa viande ou son poisson (Porc rôti à la coréenne, Poulet frit, Saumon basilic et vinaigre de riz, Crevettes sautées au gingembre...), sa sauce (Soja menthe, Piment miel ou Soja sésame) et on laisse les choses se faire, la petite boite en carton se remplir de tous les ingrédients servis à la chaîne par d'adorables jeunes femmes coréennes d'une amabilité et d'une efficacité redoutables (très peu d'attente même lorsque la queue déborde de la petite échoppe pour serpenter sur le trottoir).
Le bibimbap, on commence toujours par le picorer ça et là puis on finit par tout mélanger pour dessiner au fond du carton une toile à la Pollock. Tout est d'une fraîcheur confondante, colorée, jouissive. Les parfums délicats, attirants et les proportions justes. On se lève repus mais léger, raffolant de cette forme d'équilibre tenu, toujours bienvenu au déjeuner mais si rare.
Côté décor, c'est simple, vif et pimpant et on peut parfois, lorsque le sort vous est favorable, se saisir d'une des 6 tables disponibles pour déballer son plat indoor et se régaler au chaud. Mais alors mieux vaut arriver tôt...
Bref une petite adresse charmante comme on aimerait voir fleurir partout dans Paris (ça vient les amis, ça vient). Alors si votre bureau est dans le quartier ou si vos pas vous y mènent, vous savez quoi faire dès midi trente.
Ma Kitchen
85 rue d'Hauteville
75010 Paris
09 83 07 29 96
Ouvert du lundi au vendredi pour le déjeuner seulement
Menus Bibimbap de 10,50 € à 12,50 €
Plus de photos de Ma Kitchen, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75010, Asiatique, Bonnes adresses à moins de 20 €, Bonnes tables à Paris, Ouvert le lundi | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: 75010, Bibimbap, Coréen, Ma Kitchen, Paris, Restaurant
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Balises: Blake Lively
Rédigé par Thierry Richard dans Mon mois à moi | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
N'allez pas croire que je verse soudainement dans la monomaniaquerie bouchère. Mais il se trouve, hasard et bienfait du calendrier, que vient d'ouvrir presque en bas de ma rue une autre pépite du goût viandard : le Flamboire, adresse atypique à plus d'un titre.
Franchement, il faut connaître l'endroit pour avoir le courage d'en pousser la porte (devanture quasi inexistante) et oser affronter un décor de salle improbable. Un mélange de chalet savoyard, de buron aveyronnais, une grande table d'hôte aux fauteuils tout droit sortis d'une salle à manger de grand-mère, des fauteuils seventies faisant face à une banquette parsemée de peaux de bêtes, ampoules nues tombant du plafond, de l'orange et du rouge omniprésents, des panneaux de bois clair et, clou du spectacle : des flammes rougeoyantes découpées dans les murs boisés. Une impression de bric-à-brac assez déstabilisante mais, croyez moi, qu'il faut dépasser.
Car, derrière le bar, en vue directe de la salle, crépite un étonnant feu de bois sur lequel vont griller les viandes que vous dégusterez bientôt. Oui, nous sommes ici dans l'un des seuls restaurants parisiens où la viande est grillée sous vos yeux avec un véritable feu de bois. Et quelle viande ! Elle vient directement de chez Conquet, célèbre dans tout l'Aveyron (et au-delà) pour ses viandes et saucisses de l'Aubrac. Il faut dire que le chef, seul en salle au déjeuner (on sent le rodage et on n'est pas guetté par l'excès de vitesse), vient de Millau.
De la belle et bonne viande donc, proposée en entrecôte, bavette, côte de porc, côte d'agneau et côte de boeuf pour deux (entre 18 € et 35 €). Elle finira sur le grill, saisie par les flammes d'un feu que fait rugir de temps à autre les gouttes de graisse de porc dont on l'arrose. Un véritable spectacle.
Dans l'assiette, de la tendreté comme on peut l'imaginer vu le pedigree de la viande servie mais aussi ce goût puissant et inimitable du feu de bois. Bref, un vrai délice carnivore. En accompagnement, un petit gratin de courgettes dans sa cassolette (gourmandise régressive paysanne) et des pommes de terre entières au four, comme on les aime (grillées dehors et fondantes dedans). Après la côte de boeuf (1kg2 pour deux), on pourra se passer de dessert. Surtout si l'on a commencé le repas par une assiette de salade au Roquefort, rustique et puissante (comme la vaisselle dans laquelle on vous la sert).
Bref, un restaurant de bon appétit, à réserver aux jours de spleen météo ou aux envies d'en découdre avec la barbaque. Et à ce jeu-là, pas sûr que vous gagniez.
Le Flamboire
54 rue Blanche
75009 Paris
06 95 01 77 38
Fermé le dimanche
Menus déjeuner à 20 € et 25 €
A la carte, comptez entre 40 € et 60 €
Plus de photos du Flamboire, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75009, Bistrot ou néo-bistrot, Bonnes tables à Paris, Viande | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: 75009, Feu de bois, Le Flamboire, Paris, Restaurant, Viande
On connaissait (et on appréciait) le restaurant Akrame, étoilé séduisant de la rue Lauriston. Voilà donc que, dans la vague déferlante des pas-de-porte multiples, son chef, Benallal Akrame a ouvert une annexe sur le trottoir d'en face. Enfin, pas vraiment une annexe mais plutôt la déclinaison d'un rêve carnivore, une échoppe toute dédiée aux plaisirs carnassiers : l'Atelier Vivanda.
Tout ici, dans ce micro-resto (24 couverts pris d'assaut) a été pensé dans cette optique carnée : on y mange sur les billots de boucher, sous le regard de quelques bovins (photographiés, aux murs, je vous rassure) et la charmante serveuse qui s'occupe de vous porte un tablier de cuir des fort des Halles. La cuisine est ouverte, comme partout désormais, et y pendent quelques belles pièces de boeuf et de volaille. A noter : quatre tables au bar (2x2). Mes préférées sont les deux à droite en rentrant. Ne vous en privez pas.
Une seule formule fait ici la loi : entrée, plat et dessert pour 35 €.
L'assiette assure franchement dans son registre de bistrot à viande : oeufs mimosa à la mayonnaise très joliment moutardée, saupoudrés de pain grillé qui apporte un croquant bienvenu (bien vu !), pièce de boeuf Black Angus (mais vous pouvez aussi opter pour de la volaille de Challans, de l'agneau de lait ou du canard) tendre, persillée et cuite avec talent que l'on accompagne au choix d'un gratin dauphinois, de pommes dauphine (dorées, croustillantes et crémeuses, si rares à Paris), purée maison ou pomme de terre tapée. Et s'il vous reste un peu de place, les profiteroles auront raison de votre après-midi. Heureusement, elles ne sont pas trop grosses et ont choisi de jouer en duo plutôt qu'en trio...
Petite friandise qui atteste du soin porté ici aux détails, cette huile d'olives italiennes qu'Akrame a conçue et parfumée au poivre et qui réhausse, sans l'écraser, le goût de la viande. Superbe ! (Oui, on peut ajouter un tout petit filet d'huile sur la viande : ici, vous l'avez compris le politiquement correct n'a pas sa place).
Dernière surprise, une clientèle étonnement assez féminine au déjeuner. Comme quoi.
Atelier Vivanda
18 rue Lauriston
75016 Paris
01 40 67 10 00
Menu - Carte : 35 €
Fermé Samedi et Dimanche
Réservation plus que conseillée (c'est tout petit) !
A noter tout de même, un petit problème d'extraction (en voie de résolution m'a-t-on affirmé) qui vous fait sentir la viande grillée dans tout le restaurant et craindre de l'emporter avec vous...
Plus de photos de l'Atelier Vivanda, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75016, Bistrot ou néo-bistrot, Bonnes tables à Paris | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: 75016, Akrame, Akrame Benallal, Atelier Vivanda, Paris, Restaurant
Rédigé par Thierry Richard dans Belles de jour | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Christina Hendricks
C'est le genre de chemin de traverse que j'aime prendre lorsque les jours se font trop maussades. Une adresse en dehors des parcours balisés, des foodfanas abonnés à la dernière adresse du Fooding, loin des modes et des emballements de feu de paille. La Gauloise, c'est le réconfort d'une table solide, calme, rassurante dans la permanence de sa qualité - osons le mot - bourgeoise.
On y déjeune dans un vaste et beau décor de bois sombres, moquette imprimée et nappes de coton blanc, entre un metteur en scène de théâtre et une légion d'honneur. Une ambiance de calme un peu troisième république, un peu années 50, bien mise, soignant ses atours et la profondeur de ses assiettes, pas très rock n'roll certes mais pas ringarde non plus. Il suffirait de remplacer (ce qu'à Dieu ne plaise) les serveurs traditionnels en noir et blanc par quelques serveuses joliment castées pour déchainer ici l'enthousiasme de la modernité.
Pourvu que cela n'arrive jamais ! Que cette adresse planquée entre 7ème et 15ème le reste et continue longtemps d'accueillir les seuls amoureux du calme, de la sérénité et du temps suspendu. Sans compter qu'on vient aussi à La Gauloise pour repasser son appétit sous la lampe des classiques. On y trouve sans doute l'un des meilleurs pot-au-feu de Paris, clair, chaleureux, servi sans sa petite cocotte parfumée, un Chateaubriand rôti au sautoir tendre et goûteux comme une provinciale rêvée et un Paris-Brest mythique, gargantuesque (un pour deux suffira) et confondant de légèreté crémeuse. Pour le reste, des plats de saison bien fichu, avec juste ce qu'il faut de luxe et d'air du temps (macaronis aux morilles, lieu jaune cuit au four et son celeri fondant, cocotte de homard, salade de boudin noir...) Des assiettes aux humeurs confortables.
On aurait presque envie de s'acheter une belle paire de brogues (et de bretelles), d'ouvrir son journal (et son gilet) au café et d'y rester jusqu'à l'heure du thé.
A noter, une belle terrasse pour les beaux jours (je ne vous ai rien dit)...
La Gauloise
59 avenue de la Motte-Picquet
75015 Paris
01 47 34 11 64
Ouvert tous les jours
Menus à 24 € et 29 €
A la carte, compter autour de 50 €
Plus de photos de La Gauloise, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75015, Bistrot ou néo-bistrot, Bonnes tables à Paris, Ouvert le lundi, Table d'Affaires, Terrasses | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: 75015, La Gauloise, Paris, Restaurant
Rédigé par Thierry Richard dans Mon mois à moi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
C'est auréolé de sa gloire normande (deux étoiles Michelin au SaQuaNa) et de ses origines aveyronnaises qu'Alexandre Bourdas débarque à Paris. L'homme a du talent, et le sens du contrepied. Là où l'on attendait une déclinaison petit doigt en l'air de sa maison honfleuraise, il déboule avec une manière de crêperie chic, novatrice et diablement futée.
Pascade. Voilà le nom de l'endroit et celui du plat traditionnel (une sorte de crêpe du Rouergue, soufflée, au centre tendre et aux bords relevés, sucrés et croustillants), qu’on y décline sur tous les tons entre des murs aux accents de terroir sophistiqué. Car ici, on donne dans la monomanie. Salées ou sucrées, point de salut hors de la pascade que l’on vous servira au naturel, juste arrosée d’une petite huile de truffe aux vapeurs délicates comme au SaQuaNa ou garnie de produits de saisons aux accords affutés.
Et franchement cela marche rudement bien, comme pour celle au gigot d’agneau, pak choi, cardamone et pomelos toute de douceur légèrement sucrée ou ce dessert improbable d’une pascade combinant une crème légère à la truffe (encore), une crème de citron et de la châtaigne grillée, subtile, délicate et pourtant les pieds bien plantés dans le terroir automnal (divin). Parfois, en revanche, la gymnastique se révèle plus acrobatique comme avec ce cabillaud (pourtant cuit à la perfection), lait de coco mousseux, épinards et citron vert où l’on se demande quel est l’apport du contenant.
Côté décor, on donne dans le lustré, le bien pensé, les matériaux bruts (poutres de fer, tables de noyer), signés (beaux couverts Laguiole) et solides. Au milieu de la pièce trône une longue table d'hôte, où, by the way, on gagnerait un peu en confort et d’intimité en en retirant deux places. Car il faut reconnaître que l’endroit est bondé pour le déjeuner, rapidement bruyant et que les conversations rebondissent comme des balles de ping-pong de voisinage en voisinage tant les places sont serrées.
Heureusement, la grande qualité de l’assiette et un service charmant et bien rodé font oublier ces petits désagréments. Soyez tout de même vigilants, avec des pascades effleurant gentiment la barre des 20 €, des vins au verre dont aucun ne descend sous la barre des 6 € et un café (excellent certes mais tout de même) à 4 €, on aura vite compris que ce restaurant n’est pas la petite crêperie du coin de la rue.
Ce qui ne nous empêchera pas d’y revenir.
Pascade
14, rue Daunou
75002 Paris
01 42 60 11 00
Fermé le samedi et le
dimanche
Réservation plus que
conseillée
A la carte, comptez entre 25 € et 40 €
Plus de photos de Pascade, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75002, Bistrot ou néo-bistrot, Bonnes tables à Paris | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Balises: 75002, Alexandre Bourdas, Paris, Pascade, Restaurant
Le soufflé de la vague des burgers bien sentis de la capitale n'est pas prêt de retomber. Dernier avatar en date, ce Paris New York fait beaucoup mieux que de jouer les surfeurs retardataires sur la vague de la junk-food US francisée (ou pas).
Ouvert depuis quelques jours à peine dans cette rue du Faubourg Saint-Denis qui ne cesse de jeter ses attrape-appétits à la face des parisiens, voilà enfin un endroit assez vaste pour ne pas devoir se la jouer "à emporter" à tous les coups. Si vous en avez assez de manger vos burgers qui fument les fesses sur un banc public, cette adresse est pour vous. Et si vous avez un peu le goût du design, cela n'en sera que mieux car le décor signé Cut Architectures (Café Coutume, Damir Doma Store...) vous emmène loin des vestiges de l'american canteen : carreaux de ciment, miroirs, acier, plafond de bulbes lumineux, c'est un New York d'avant-garde qui s'affiche là. Sur les murs, à l'étage, quelques films muets en noir et blanc complètent l'atmosphère very arty.
Dans l'assiette (pas de plateaux ici), du vrai burger à la mode stars and stripes mâtiné d'union jack, où la viande signée Le Ponclet (fournisseur de plus d'un étoilé) joue les vedettes entre une tranche de cheddar de Somerset (Vintage Doublecheese) et un bacon croustillant et un morceau de Stilton (Smoky Blue). Le pain est moelleux, la viande juteuse et l'asaisonnement plutôt bien balancé. Une version végétarienne drague même les veggies égarées. Les frites (version allumettes, croustillantes comme tout) sont à la fleur de sel et les bières sont signées Duff, comme chez les Simpson. Petite déception sur les desserts avec un Eton Mess sans relief ni caractère, mais pas de quoi doucher notre enthousiasme sur ce beau repaire de burgermaniacs.
So, let's go guys !
Paris New York
50 rue du Faubourg Saint-Denis
75010 Paris
06 72 56 75 08
Ouvert tous les jours
Formule déjeuner à 15 €
Hamburgers autour de 11 €
Plus de photos de Paris New York, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75010, Bonnes adresses à moins de 20 €, Bonnes tables à Paris | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Balises: 75010, Burgers, Hamburgers, Paris, Paris New York, Restaurant
Rédigé par Thierry Richard dans Belles de jour | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: Gwyneth Paltrow
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