Chroniques du Plaisir

Moi et mon Lumix

                      

Ça y est, j’ai enfin ma panoplie. Effondré par l’expérience de Caïus et ses photographies déplorables (je vous ai même, la mort dans l’âme, passé sous silence le naufrage visuel de la Kitchen Galerie et de la Table du Lancaster, deux de mes restaurants préférés à Paris), j’ai changé d’appareil photo. Quelques échanges de mails avec des spécialistes plus talentueux, quelques coups de fil, une vérification sur Internet, et j’ai opté pour un Lumix LX-3. Une révélation. Il ne me quitte plus. J’aime voir le monde à travers ses images. Claires, larges, précises, lumineuses, chaleureuses. Même infidèles (trop de mouvement, pas assez de lumière…) elles ont le charme gracieux de peintures florentines. Ou flamandes.

     

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul (enfin, il paraît), j’ai reçu en cadeau un superbe étui en cuir à l’ancienne dont j’attends désormais patiemment que le temps et les voyages le patinent. Le parfait accessoire du vieux garçon.

      

Me voici donc paré pour bien démarrer 2009. Attention aux yeux !

   

    

    

 

   

Avec quelques notes à rédiger de retard, il se pourrait bien que réapparaissent ici, de temps à autres, quelques photographies de restaurant approximatives. Veuillez m’en excuser par avance ! ;-)

                 

Noël : Ce que veulent les hommes !

(Adoptez ce widget)

                  

Je crois bien que c’est une première. Mais que voulez-vous, nous n’allions tout de même pas rester les bras croisés et laisser les filles squatter tous les podiums ! Alors nous nous sommes passé le mot et voici la première initiative commune regroupant quelques hommes de blogs. Nous avons donc sorti de nos tiroirs et compilé, rien que pour vous, nos bonnes idées de cadeaux. Pour un Noël au masculin. Original, chic et ludique.

Vous pouvez aussi cliquer ici pour télécharger notre catalogue de grands et petits luxes dans un format PDF imprimable, à glisser dans votre poche avant de sortir.

             

Et vous, vous avez demandé quoi au Père Noël ?

                  

                         

                 

Une sélection, libre et indépendante, non sponsorisée, made by :

James Bort, Stéphane Galienni, Mathieu Lebreton, Florian et Anthony Pohl, Christian Poulot, Alexandre Very, et votre serviteur.

Mon jean APC et moi

                

J’étais dans ce grand magasin chic de la Rive Gauche. Mes talons claquaient sur le parquet ciré, sombre et luisant. Les allées étaient désertées en ce début d’après-midi, je les voyais comme autant de larges échappées d’un grand parc d’où une rafale aurait dispersé les premières feuilles mortes de la fin de l’été. J’étais pressé. Mais je suis passé devant.

                     

Vingt minutes plus tard et cent vingt-cinq euros de moins sur mon compte (tout de même), il était soigneusement plié dans son sac orange. Depuis, je ne le quitte plus. Enfin, façon de parler.

             

Car, bien sûr il y a sa coupe, parfaite, tombant avec élégance et rigueur, vous donnant une silhouette au cordeau, ajustée, pleine d’esprit. Il y a sa couleur aussi, un bleu profond, sombre, brut, aux reflets blancs pointillistes. La matière aussi, rêche, rigide, presque cartonneuse, on appelle cela de la toile japonaise, et cette raideur qui lui donne toute sa tenue. Il y a enfin cette discrétion de ceux qui sont sûrs de leur fait, pas de marque visible, juste, pour les connaisseurs, la mention « APC Fleurus près du Luxembourg » gravée sur le premier bouton.

                  

Mais surtout il y a les règles d’or qui vont le rendre unique. Une discipline du jean. Improbable et rigoureuse : le porter le plus souvent possible pour en assouplir la toile, attendre des mois et des mois, vivre avec sans discontinuer et lorsqu’il est décidément trop sale, l’envoyer enfin au nettoyage à sec.

                        

Et c’est ce que je fais, je le porte comme un animal qu’on apprivoise. Chaque jour il se fait plus souple, plus caressant, plus docile. Plus près de moi, singulier. Notre vie commune ne fait pourtant que commencer.

            

On m’a rapporté que Léo Chabot (de la boutique Colette) aurait tenu un an avant le premier nettoyage du sien, j’en suis loin, mais je trouve cette attente délicieuse. Un peu comme un bonheur qui se mérite.

          

            

                      

Jean APC « New Standard »

125 €

             

Shooting Online chez YSL

C'est peut-être parce qu'il est italien, milanais de surcroît, ou parce qu'il porte cette petite barbe rase que l'élégance masculine italienne affectionne, ou encore à cause de cette allure désinvolte et distinguée qui le caractérise en toutes circonstances mais Stefano Pilati est pour moi l'une des icônes du chic masculin.

Comment ça ? Vous ne connaissez pas Stefano Pilati, le directeur du Design d'Yves Saint Laurent qui a repris la barre après le départ de Tom Ford ? Bon, passons pour cette fois...

Si je vous en parle aujourd'hui c'est que la maison Yves Saint Laurent organise ce week-end un événement en direct sur Internet, pendant 24 heures. Nous allons en effet pouvoir assister en temps réel, du dimanche 15 juillet 13h au lundi 16 juillet 13h, au shooting de la future collection YSL "Edition 24" par Nick Knight sous la direction artistique de Stefano Pilati (le mannequin sera Jessica Miller, une autre source de plaisir des yeux).

Le tournage en direct sera accessible sur http://showstudio.com/ sous la référence « 24 HRS ».

Une bien belle invitation à découvrir les coulisses de la mode, non ?

Et ça vous laisse même le temps d'être à l'heure pour assister ensuite au direct de Stéphane Riss, lundi à 11h, sur RadioCasseroles avec 3 chefs de Generation.C...

Jo

    

Jo c’est un peu ma garde-robe externalisée, mon dressing de campagne, avec son faux air de penderie idéale j’y trouve toujours quelque chose à ma main. Perdue dans une petite rue tranquille des Abbesses – denrée de plus en plus rare – à deux pas de la place arborée du Théâtre de l’Atelier, la boutique ne paye pas de mine mais la simplicité de sa devanture mauve attire le regard. Pensez-donc, une boutique exclusivement consacrée aux plaisirs essentiels de la mode masculine, dans ce quartier, ça interpelle…

    

L'enfer est dans le sac

   

Cette année, c’est décidé, je vais frapper fort. Sortir le grand jeu. Placer la barre à des altitudes vertigineuses. Jouer le chic, le luxe, l’inattendu. Sortir de nos sentiers rabattus, naviguer loin du quai des Orfèvres et des rivages parfumés trop souvent accostés, snober avec délice les arts et les lettres. Cette année, place au glamour, cette année, je lui offre un sac.

 

En amour, il faut toujours surprendre paraît-il. Mais ne pas décevoir non plus. Un cadeau c’est un miroir à double face qui dit tout autant ce que l’on est que comment on voit l’autre. Pas le droit à l’erreur. La surprise c’est le risque alors… 

   

Barcelona Chair

    

J’en ai rêvé de cet objet. Je le voyais de loin en loin, ici, essoufflé, un peu râpé, entre deux lampadaires Jacobsen d’un jeune antiquaire, là, neuf, éclatant de blancheur dans une boutique chic de la Rive Gauche, sous un plafond de verre dépoli aux lumières sourdes, une autre fois encore, célébré dans les pages d’un magazine de déco faussement avant-gardiste. Bref, il savait se rappeler à mon bon souvenir, et j’aimais bien le retrouver, comme un vieil ami à qui l’on ne donne jamais de nouvelles mais que l’on est toujours heureux de revoir car il nous conforte dans ce sentiment que, comme cette longue amitié silencieuse, certaines choses sont immuables.