Harry’s Bar à côté du monde, Danieli bouffi de suffisance, j’ai tout de même trouvé mon bar de nuit à Venise. Au Régina, le long du Grand Canal. Une entrée presque dissimulée aux regards. Un guitariste en catogan y joue des airs de jazz, le bar est quasi désert et on y prépare l’Americano avec une distinction toute aristocratique. Perché sur un tabouret, le nez dans le marbre, sous les shakers argentés art-déco, je me suis perdu dans son amertume et ses couleurs flamboyantes une bonne heure durant. Puis la nuit et ses passages mystérieux m’ont rappelé. J’ai dû mettre encore une heure à regagner l’hôtel qui n’était pourtant qu’à quelques centaines de mètres...
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