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Rédigé par Thierry Richard dans Mon mois à moi | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Une belle adresse vient d'éclore dans un environnement pourtant peu avenant : les Halles en pleine reconstruction. Cela s'appelle Pirouette (comme traduction de "Twist") et c'est une belle découverte. J'ai déjà eu l'occasion d'y aller trois fois, c’est dire.
Le décor est très chouette, contemporain, lumineux (immenses baies vitrées), chaleureux avec ses boiseries montant jusqu'au plafond et ses bouteilles de vin exposées en grand format comme les livres d'une bibliothèque géante. Premier atout donc. Le second c'est la qualité de l'assiette. Il est là le twist, la pirouette qui fait rendre aux plats les plus bourgeois (pigeon, alouettes sans tête, oeuf mollet, coulant au chocolat et riz au lait) les couleurs vives de l'époque. A l'image de cet amuse-bouche incontournable et très graphique, légumes déshydratés et crème fouettée à peine salée. Le chef, Tomy Gousset, baroudeur aux bras tatoués, passé par les cuisines du Meurice et de Daniel Boulud à New-York, sait y faire. Lors de ma dernière visite, j'y ai dégusté une Pluma Iberica (c'est le cochon avec lequel on fait le Pata Negra) tendre comme jamais je n'avais mangé du porc, à peine relevée de petits piments verts et accompagnée d'un gratin de pommes de terres croquantes comme en représentation. Autres souvenirs mémorables, une déclinaison de veau (ris, rognons et langue) délicieuse variation de textures et de goût nappée d'une purée maison montée au beurre, une aiguille fumée à la pomme verte étincelante de fraicheur et d'audace, des gnocchis maison au potiron et lamelles de parmesan d'une absolue légèreté. Bref, du très bon. Une chose à savoir toutefois, c'est que chez Pirouette, on ne fait pas trop dans la légèreté et que les plats tirent plus vers la sauce que vers le jus, mais cette concentration, ce côté calorique et fort en goût seront, croyez moi, bienvenus dès le retour de l'automne.
Côté vins, du solide (Cairanne de Richaud, superbe Minervois de Gros et Tollot, les Fontanilles) et un large choix de bouteilles à moins de 30 €.
Dernier atout et non des moindres : le menu carte à 36 €. C'est très raisonnable et d'un rapport qualité-prix excellent.
Léger bémol, le service parfois un peu à l'ouest.
Mon conseil : au moment de la réservation précisez que vous souhaitez une table en bas, au rez-de-chaussée et laissez la mezzanine aux couples illégitimes qui se régaleront dans la pénombre.
(PS : on nous promet aussi une belle terrasse dès les premiers beaux jours. A garder en mémoire donc).
Pirouette
5, rue Mondétour
75001 Paris
01 40 26 47 81
Formule déjeuner 15 €
Menu dîner 36 €
A la carte, compter entre 40
et 60 €
Fermé le dimanche
Plus de photos de Pirouette, ici.
Rédigé par Thierry Richard dans 75001, Bistrot ou néo-bistrot, Bonnes tables à Paris, Ouvert le lundi, Terrasses | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Balises: 75001, Paris, Pirouette, Restaurant, Tomy Gousset
Les plus fidèles s'en souviennent. Je vous en avais parlé il y a quelques années déjà (ici), de ces dîners privés organisés tous les ans par Aberlour sur le thème de la Chasse, et où un chef de grande réputation conçoit un menu spécifiquement adapté aux accords avec le whisky.
Oyez, oyez (ici résonne le son de la trompe au fond des bois de Sologne), les prochains dîners du Aberlour Hunting Club se dérouleront du 7 au 9 novembre prochain. Ils seront placés sous le signe de la transmission avec aux cuisines les Daguin père et fils (étoilés gascons). L'idée est simple et savoureuse : pour chaque ingrédient (le foie gras, le saumon d'écosse, la grouse - et oui, on parle chasse, Ecosse et whisky) André Daguin père et Arnaud Daguin fils auront préparé chacun leurs propres recettes qui seront présentées simultanément. A l'image de ce homard servi en papillotte avec du foie gras (plat emblématique du père) ou en consommé, avec des dés de foie gras pochés et des petits légumes (déclinaison sophistiquée du fils). Même grand écart avec le saumon fumé à chaud (juste avant le service) et sa vinaigrette de champignons et les roulés de saumon tièdes et leur fricassée de champignons, servis d'ailleurs avec une délicieuse curiosité, du Aberlour 12 ans d'âge non flitré (non chilled filtered) d'une étonnante fraîcheur.
J'ai eu la chance d'y goûter et, comme toujours, ces accords sauvages entre une cuisine aux composants éminement rustiques et la subtile rudesse du whisky m'ont enchanté.
Ah oui, j'oubliais, pour ajouter au plaisir de l'évasion, tout cela se passe sur l'Ile Seguin dans un restaurant éphémère décoré comme une cabane de chasse, boiseries, vieux fauteuils club et trophées empaillés. En joue, prêt ?
Dîner : 150 € par convive
Sur réservation uniquement.
Plus de renseignements et réservations, ici.
A propos de chasse, ma dernière chronique dans l'Amateur de Cigare vous intéressera peut-être...
Rédigé par Thierry Richard | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Aberlour Hunting Club
C'est une drôle de chose que l'arrivée d'un nouveau livre. On l'a écrit des mois auparavant, on a vécu avec lui des semaines durant, il tournait dans nos têtes comme une gentille obsession, et puis soudain, un matin, une signature, un bon à tirer, et pouf ! disparu. Chassé par d'autres préoccupations, le quotidien et les projets futurs. Et voici qu'il ressurgit maintenant, comme un bel objet en trois dimensions, que l'on peut tenir en mains, sentir, feuilleter, offrir. C'est comme une seconde naissance. Une redécouverte de ces mots écrits il y a quelques temps, de ces photos, de ces illustrations qui sont autant d'émerveillements du talent des autres*.
Je n'aurais pas de fausse modestie. Ce second livre, ce nouveau guide de Paris, ce "Paris de tous les plaisirs", j'en suis vraiment fier. Un gros travail de recherche et d'enquête mais des thèmes qui me sont chers, une promenade sensuelle dans Paris, de la volupté à chaque page et bien sûr des plaisirs, encore des plaisirs, toujours des plaisirs, du plus sage au plus indécent. Bref, il sort aujourd'hui en librairie (déjà sur Amazon et sur Fnac.com) et son destin est désormais entre vos mains.
A vous de juger.
Je vous livre la quatrième de couverture :
Et si, enfin, on regardait Paris comme ce qu’il a toujours été ? La capitale de la volupté, de l’amour et de la joie de vivre que le monde entier nous envie.
Une ville sensuelle et troublante où la volupté se niche partout, à l’ombre des portes cochères, sur les nappes des bistrots, sous la crème des pâtisseries, derrière la porte des love-shops, au bar des palaces ou entre leurs draps, sous les jupons des danseuses de cabaret ou le long des talons aiguilles.
Voici donc le guide de ces voluptés parisiennes.
Vous y fréquenterez les hauts lieux de la vie nocturne, les restaurants les plus romantiques et les boutiques de lingerie les plus extravagantes. Vous y découvrirez des plaisirs insoupçonnés et des lieux de divertissement inattendus. Vous vous y adonnerez avec moi aux plus délicieux badinages. Des parisiens célèbres, de Serge Lutens à Pierre Hermé, de Michel Field à Bob Sinclar, vous y livreront les secrets de leurs plaisirs sensuels.
Alors qu’attendez-vous pour me suivre ?
*Un grand merci à mes acolytes habituels, Matéo Baronnet pour la Direction Artistique, Juliette Ranck et ses photos superbes, Aseyn et ses illustrations au trait magnifique. Je leur dois tant.
Rédigé par Thierry Richard dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Balises: Aseyn, Editions du Chêne, Juliette Ranck, Paris de tous les plaisirs, Thierry Richard
Rédigé par Thierry Richard dans Belles de jour | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Balises: Marilyn Monroe, Norma Jean Baker