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Balises: Rossella Brescia
Il est encore tôt. Le soleil hivernal perce les nuages et fait briller le zinc des toits de Paris. Les bouches de métro déversent en toute hâte leurs flots quotidiens d’employés sur les trottoirs. C’est l’heure du jour où l’on bascule vers les nécessités, le moment où débute le règne ordinaire de l’emploi du temps.
On a quitté le demi-sommeil, son lit, la maison, mais on se dit que finalement il est encore trop tôt – on n’est pas vraiment dans l’agitation de la journée. On pourrait être en avance au premier rendez-vous du matin, ou avoir décidé d’un petit moment d’égoïsme après avoir déposé les enfants. On pourrait tout simplement avoir envie de reculer un peu l’instant du devoir. Rester quelques minutes encore dans l’entre-deux.
Rédigé par Thierry Richard dans Microfictions, Mon mois à moi | Lien permanent | Commentaires (13) | TrackBack (0)
Elles arpentent les larges avenues parisiennes de leurs jambes interminables, toujours habillées du dernier-cri. Elles roulent dans de toutes petites voitures de sport, se prélassent dans les chambres d’hôtel et au bord des piscines, jouent de nos nerfs avec un charme déconcertant. Ce sont les Parisiennes, telles que Kiraz nous les donne à voir depuis 1953.
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En règle générale, je suis assez lent – comme toute règle générale celle-ci souffre bien sûr de notables exceptions – et c’est sans doute en matière de shopping que cette attitude s’exerce le plus souvent.
J’aime prendre mon temps quand j’achète. Qu’il s’agisse d’une simple chemise, d’un meuble, d’un gadget électronique ou d’une banale bouteille de vin, j’ai besoin de savoir ce que j’achète, d’en avoir envie et, d’une certaine façon, d’en mesurer le prix.
C’est sans doute pourquoi je trouve si pénible cette période de soldes, ce « à vos marques, prêts, consommez » qui me fait éviter prudemment de pénétrer dans toute boutique un mois durant afin d’échapper à la sourde bataille qui fait rage derrière les vitrines.
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« Vendredi on dîne au Chateaubriand. » Un tout petit message de rien du tout le lundi et c’est la pensée unique qui la semaine toute entière vous occupe.
Empêcheur de manger en rond, on avait suivi et plus qu’apprécié il y a quelques années les premiers pas de Inaki Aizpitarte, jeune chef de La Famille, labo bobo de saveurs inédites et de mariages contre-nature à Montmartre - premier souvenir ému d’une escalope de foie gras poêlée servie dans un bol de soupe Miso, si délicieusement moelleuse en bouche - qui remplissait sa petite salle tous les soirs et faisait l’événement. On avait cependant regretté le manque de régularité des réussites et la tentation trop souvent présente de l’épate, de l’effet de manche à tout prix. Défauts de jeunesse ? Apprentissage nécessaire ? Valeur montante ou étoile filante ?
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Balises: 75011, Chateaubriand, Paris, Restaurant
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Balises: Kristin Scott-Thomas
Cette année, c’est décidé, je vais frapper fort. Sortir le grand jeu. Placer la barre à des altitudes vertigineuses. Jouer le chic, le luxe, l’inattendu. Sortir de nos sentiers rabattus, naviguer loin du quai des Orfèvres et des rivages parfumés trop souvent accostés, snober avec délice les arts et les lettres. Cette année, place au glamour, cette année, je lui offre un sac.
En amour, il faut toujours surprendre paraît-il. Mais ne pas décevoir non plus. Un cadeau c’est un miroir à double face qui dit tout autant ce que l’on est que comment on voit l’autre. Pas le droit à l’erreur. La surprise c’est le risque alors…
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De certains hommes on peut envier la vie qu’ils ont menée et que l’on aurait aimé goûter. Pour d’autres, ce sont les circonstances de leur mort que l’on jalouse, une mort qui aurait de la gueule, une mort sereine (est-ce possible ?) ou qui vous emporterait sans prévenir, en un battement de cœur. De Bernard Frank, pour moi, tout est enviable.
Bernard Frank a donc quitté la table, vendredi dernier, le nez dans son assiette, interrompu par une crise cardiaque dans un restaurant de la Rive Droite où il dînait avec un ami médecin – on appréciera l’ironie de la chose.
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Je suis fan de James Bond, enfin, d’un certain type de Bond. Et celui qui s’affiche en cette fin d’année sur les colonnes Morris de nos villes et les écrans de nos salles de cinéma a tout pour me ravir, car il revient aux sources, à l’origine du mythe, à l’essence même du héros créé en 1953 par Ian Fleming.
Back to basics, il était temps.
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