Je suis fan de James Bond, enfin, d’un certain type de Bond. Et celui qui s’affiche en cette fin d’année sur les colonnes Morris de nos villes et les écrans de nos salles de cinéma a tout pour me ravir, car il revient aux sources, à l’origine du mythe, à l’essence même du héros créé en 1953 par Ian Fleming.
Back to basics, il était temps.
Blond ou brun, le regard d’azur ou l’œil sombre, la vaine polémique qui s’est développée sur le physique de la nouvelle incarnation de 007, Daniel Craig, n’a pas de sens.
James Bond n’est pas un visage, pas plus qu’un corps. On peut varier à l’infini ses représentations, les acteurs qui l’incarnent, ce peut être vous, ce pourrait être moi, son essence reste immuable. C’est un « caractère », au sens de La Bruyère, un ensemble de valeurs, d’attitudes, de mœurs qui définissent notre vision commune, réduite à ses fondamentaux, de ce qu’est l’idéal de l’homme occidental. Il est l’archétype de la masculinité.
C’est sans aucun doute ce qui fait sa capacité d’attraction pour les unes et d’identification pour les autres.
Condensé de virilité, James Bond c’est l’esprit, la vertu et le style. Ces valeurs permanentes que nous souhaiterions tous incarner et qui nous dépassent. On envie son savoir-faire, son savoir-vivre, son environnement de luxe, de violence et de volupté.
On s’imagine séducteur à l’assurance arrogante, à l’humour désabusé teinté de cynisme, en costume sur-mesure, un verre à la main, les yeux dans les yeux d’une femme sublime, crânement belle, que l’on déshabillera ensuite sans états d’âme.
On se fantasme déterminé, courageux, sûr de soi, au volant d’une voiture de sport lancée à pleine vitesse, mi-mauvais garçon mi-aristocrate, ne connaissant ni la peur, ni le doute. Animal, brutal, de cette brutalité que les femmes adorent quand elle laisse transpirer un soupçon de souffrance intérieure et qu’elle se révèle finalement protectrice.
On rêve du « plop-plop » du silencieux, du bouchon de champagne, du soutien-gorge qui se dégrafe.
On se rêve l’homme dont nous rêvions petits garçons.
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Casino Royale
Réalisé par Martin Campbell
Avec Daniel Craig, Eva Green, Mads Mikkelsen, Caterina Murino
En salle le 22 novembre 2006
Cela ne fait que confirmer la rumeur qui prétend (et propage) le retour en force du guerrier et de son 2007 : Rocky dans Rocky Balboa, John dans Die Hard 4, Jack dans 24H saison 6… et Shrek dans Shrek 3
Rédigé par : Le Chic Geek | 09 janvier 2007 à 20:07
Aaaaaaaaah, du Mâle, du vrai ^^! Je viens de visiter les délicieuses Belles de Jour et je m'inquiétais, cherchant désespérément la parité....ouf, sauvée. Petite question d'une femme gourmande: d'autres concentrés de virilitude nous seront-ils proposés? Assortis de si savoureux commentaires, surtout.
Encore et toujours: BRAVO! La promenade n'est que sensorialité ici, j'adore
Rédigé par : rozam | 03 mai 2007 à 19:20