Retour Salle Pleyel où le cœur chaviré et les paumes brûlantes nous avons applaudi à tout rompre, l’enthousiasme debout sur les chaises, la larme sur la joue, un jeune prodige chinois de 25 ans que le monde entier s’arrache.
On y donnait ce soir-là du Beethoven, une fantaisie, des chœurs, un concerto, de l’ampleur, un souffle conquérant, des instants de douce humanité aussi et Lang Lang survolant son clavier avec la maestria diabolique du trille mais cabotinant, espiègle comme pas un.
Finalement, c’est assez simple : les soirées de Pleyel sont des voyages qui toujours vous dépaysent. Des appels d’ailleurs, des remontées du temps. Une manière élégante et sereine de se sortir un instant du monde.
Franchement, vous devriez essayer, ne serait-ce qu’une fois. S’habiller, mettre enfin une cravate de laine, froisser la pochette et lacer lentement les souliers marron glacé. Choisir le parfum, la couleur de l’écharpe et partir rejoindre son rang d’un soir. Elle aura revêtu une robe démesurément longue ou des bottes démesurément hautes et vous boirez une coupe de champagne au bar durant l’entracte, sous la rotonde Art Déco, comme si vous respiriez l'air de 1927.
Croyez-moi, c’est épatant.
Et à la sortie, vous vous attablerez à la Mascotte, toute proche, pour y déguster des rognons entiers, sa béarnaise maison et les frites croustillantes, histoire de jouer les prolongations du souper. Car c’est sûr, à 22h30, l’appétit devrait normalement vous submerger.
Pour Bach, le but ultime de la musique ne devait être que « la gloire de Dieu et le délassement de l’âme ». Pour ce qui est de Dieu, je ne saurais me prononcer, mais en ce qui concerne l’âme, le Maître de la fugue avait raison. Diablement raison.
Ludwig Van Beethoven
Fantaisie pour piano, chœur et orchestre en ut mineur, op. 80 (ici un extrait du Finale Allegro)
Concerto pour piano et orchestre n°1 en ut majeur, op. 15
Orchestre de Paris, dirigé par Christoph Eschenbach
Salle Pleyel – Billets à partir de 10 € (pourquoi s’en priver ?)
j'irais volontiers, bien volontiers même, si j'en avais l'occasion... et je terminerais également par les rognons, Mmmmhhh j'adore ça..........
Rédigé par : poutchi | 04 octobre 2007 à 09:32
à la lecture de cette description , cela donne envie , c'est évient . ne serait ce que pour profiter de cette ambiance si particulière ...et s'émouvoir de ces notes magnifiques .
Rédigé par : emilie | 04 octobre 2007 à 09:33
Je suis conquis ... mais je l'étais déjà bien avant !
La musique classique reste le summum de ce que l'on peut faire de beau au niveau musical. Et l'acoustique de la salle Pleyel est réputée me semble-t-il.
A faire très très vite.
Mais ce sera sans cravate pour moi, avec mes excuses.
Rédigé par : Vincent | 04 octobre 2007 à 09:56
Ca fait très grandiose la photo! :)
Rédigé par : Mlle E | 04 octobre 2007 à 10:40
Poutchi > Ceux de la Mascotte sont mortels (pas détaillés, entiers, rosés, goûteux, un vrai régal) !
Emilie > Mais oui, il FAUT y aller. Et cela ne coûte pas forcément les yeux de la tête !
Vincent > Sans cravate cela peut être bien aussi. C'est une question d'attitude.
Mlle E > Grandiose et flou...
Rédigé par : Thierry Richard | 04 octobre 2007 à 11:36
Mon clavier pleure...Pas besoin d'y aller, je viens d'écouter à l'instant toute cette symphonie à travers tes mots.Mais comme j'aimerai tant vibrer au concert jusqu'à me sentir nue.Merci Gentleman.
Rédigé par : mamSand | 04 octobre 2007 à 11:47
je note, je note... mon petit carnet se remplit à vue d'oeil !
Rédigé par : poutchi | 04 octobre 2007 à 12:33
On termine forcement par une note sur un restaurant, mais quand meme apres du Beethoven j'y aurais vu quelque chose de plus léger...
Rédigé par : stephane | 04 octobre 2007 à 16:04
Comme Vincent, pas de cravate (jusque là, rien que de très normal...), ni de tenue d'apparat. La "représentation" m'importe peu pourvu que soient les nôtes. Ces moments-là sont uniques, concentrés de beauté et d'émotion.Comme à la vue de certains ballets. Après Pleyel, pq pas l'Opéra de Paris? Tu trouveras même facilement un petit resto autour pour une 2° partie de soirée...
Rédigé par : Cécile | 04 octobre 2007 à 18:34
Oui,Pleyel, de formidables moments . Une fréquentation étonnante et très enthousiaste .
Rédigé par : Victoire (Vic ) | 04 octobre 2007 à 23:18
Oui,Pleyel, de formidables moments . Une fréquentation étonnante et très enthousiaste .
Rédigé par : Victoire (Vic ) | 04 octobre 2007 à 23:18
petite question : la mascotte, c'est celui du Faubourg, ou l'autre du 8eme ?
Rédigé par : poutchi | 05 octobre 2007 à 10:10
MamSand > Quel programme ! ;-)
Poutchi > La Mascotte c'est 270, rue du Faubourg Saint Honoré dans le 8ème (01 42 27 75 26)
Stéphane > Je te comprends mais les émotions, ça creuse !!! Et Beethoven c'est très souvent puissant, triomphal même...
Cécile > Il ne s'agit pas de "représentation" mais du plaisir - parfois un peu narcissique aussi j'en conviens - d'être bien habillé pour sortir, de se sentir différent du reste du temps et de faire plaisir à ceux avec qui vous êtes, une sorte d'hommage quoi... Sinon, l'Opéra de Paris, oui, bien sûr !
Victoire > Bienvenue ici. Nous pensons la même chose alors.
Rédigé par : Thierry Richard | 05 octobre 2007 à 11:23
La place de l'étoile est..., un je ne sais quoi qui vous fait froid dans le dos!
Rédigé par : mamSand | 05 octobre 2007 à 11:45
J'ai un copain qui est allé voir Lang Lang il y a environ 8 mois et en est ressorti tellement ému qu'il nous en 'a fait une tartine'.....j'ai pensé qu'il avait le don d'éxagèration; a priori non.
J'irai voir le phénomène aussitôt que je pourrai.....je me contente d'Engerer (...snifff!).
Rédigé par : Falbalas | 06 octobre 2007 à 08:01
J’ajouterai que je suis plutôt ‘over-dressed’ en général (et oui !) mais le plaisir de s’habiller fait partie intégrante des ‘sorties culturelles et nocturnes’.
Alors oui va pour les talons démesurés, le haut en gazar, les bijoux exceptionnels, la jupe en faille ou velours façonné, la pochette tenue main - prière de ne pas tout mettre le même jour sinon gare à l’effet ‘lampion’ !! -:)
Rédigé par : Falbalas | 06 octobre 2007 à 08:09