Retour chez Sobane, le temple de la cuisine coréenne, unanimement célébré
par la critique lors de son ouverture (printemps 2008) et où ma première
expérience fut si désastreuse (nourritures alanguies que l’on attendait plus vives
et surprenantes, salades aqueuses, dessert à aloe immangeable) qu’elle me fit
tenir ma langue. Jusqu’à aujourd’hui. Ou plus précisément jusqu’à cette soirée
de la semaine dernière où je repoussai la porte. Et changeai d’avis en 5 plats.
Alors bien sûr, on ne parle pas ici d’un repas d’anthologie ou d’une adresse à traverser
tout Paris, mais d’une cuisine loyale, méritante, joliment dressée à faire la
belle (savantes présentations) et mêlant adroitement finesse et puissance.
Salade fraîcheur croquante et bien balancée, Raviolis grillés et galettes
coréennes (Goun mandou et Jonyuo) à la tiède onctuosité (mon plat
préféré du jour), Crevettes frites à la sauce fruitée (Kanfung Séou) craquantes voyageuses, Saumon cru à la sauce de
Ginseng (Hoé) vif et clair, Grillade
de calmar et poitrine de porc (Osam Boulgoghi) trop embourbée. Décor un peu
défraîchi mais classieux dans sa sobriété monacale et chaude. Service aux
petits soins par un jeune clone de Kenzo (version années 80).
Ah, tiens, le Tiramisu à l’aloe a
disparu de la carte depuis 2008…
Sobane
5, rue de la Tour d’Auvergne
75009 Paris
Téléphone : 01 48 78 02 91
Fermé le dimanche
Formule déjeuner à 12,50 €
Menus à 28,50 € et 33,50 €
Vite dispendieux à la carte
Plus de photos de Sobane, ici.