En 1989, à 26 ans à peine, Denis Croset se glissa sous la couverture rouge du Michelin en tant que plus jeune chef jamais étoilé jusque là. Il officiait alors au Bellecour, dans le 7ème arrondissement. Aujourd'hui son étoile a rejoint une mini-constellation sise dans le 14ème, en manière de bistrot moderne où il oeuvre seul aux commandes : La Grande Ourse. J'y ai trouvé, par hasard et le temps d'un déjeuner, un des meilleurs rapports qualité-prix de la Rive Gauche. Une formule déjeuner à 18 € seulement pour une cuisine de bistrot certes mais alerte, franche, très bien construite ; une véritable cuisine de Chef.
Passons sur le décor contemporain, joli passe-partout qui demandera encore quelques années pour se couler dans une pâtine chaleureuse et attardons-nous sur l'assiette. Elle joue les aguicheuses de quartier, réveillant de ses rondeurs accortes un petit coin de trottoir si calme qu'on le croirait endormi. Un tartare de bar au gingembre et à la pomme qui vous emplit la bouche de ses notes fraîches et acidulées, très justement équilibré de quelques herbes, puis un pavé de cabillaud, nacré, doux, à la peau dorée et craquante, tout juste posé sur son petit piédestal crémeux : un risotto à l'encre de seiche aux saveurs généreuses et tendres que cernait un très beau jus de crustacés. Il y a du savoir-faire dans ces assiettes-là. De l'envie de régaler son monde, de la générosité et du talent.
Il ne reste plus alors qu'à envoyer le café et l'addition à moins de vingt euros. Un vrai coup de chance, une belle découverte. Le bonheur de l'inattendu.
La Grande Ourse
9, rue George Saché
75014 Paris
01 40 44 67 85
Fermé dimanche et lundi
Formule déjeuner à 18 € et 20 €
Au dîner menu-carte à 37 €
Plus de photos de La Grande Ourse, ici.
Merci Thierry, j'y suis allée hier soir. Délicieux et accueil très chaleureux. Les patrons sont sympathiques, ce qui ne gâche rien... Tes oreilles ont dû siffler !
Rédigé par : Anne-Sophi | 01 décembre 2011 à 08:25
Merci encore pour cette adresse qui a l'air bien agréable
Rédigé par : louison | 02 décembre 2011 à 11:40