Le 7 mai prochain paraîtra aux Editions Eyrolles le « Dictionnaire posthume de la finance » de David Abiker et Evariste Lefeuvre, un dico qui fait la part belle aux gros maux de la finance dont on nous a abreuvés ces derniers temps et qui nous ont conduits peu ou prou là où nous en sommes. C'est-à-dire nulle part. Modernité oblige, les auteurs ont décidé de ne pas en rester là et de poursuivre l’aventure sur le web, avec un dictionnaire collaboratif mis en ligne ici. Blogueurs et internautes peuvent ainsi faire évoluer le site en ajoutant mots et définitions, sérieuses, décalées, drôles ou franchement cocasses. Il suffit de commenter les articles déjà existants ou de contacter les auteurs pour leur proposer une nouvelle entrée.
David, avec qui j’avais eu le plaisir jadis d’être en contact pour une interview sur France Inter, m’a proposé d’en être, ce que je ne pouvais pas refuser. J’ai choisi la lettre C. Comme crise :
« Et si la crise tenait toute entière dans une seule lettre ? Si le destin de milliards d’hommes se résumait à un seul caractère ? Aurions-nous fait tout ce chemin, trainant notre humanité pendant des siècles, pour finalement nous arrêter à la lettre C ? Possible. Car de commerce en consommation, de connivence en corruption, du CAC 40 à la chute des marchés, de la croissance à la catastrophe et du capitalisme au chômage, il semble que le monde moderne ait trouvé là son alpha et son oméga. Aurions-nous donc atteint cette fois la fin de l’Histoire, le bout d’un chemin que nous avons nous-mêmes tracé et dans lequel nous nous sommes avec tant de délectation fourvoyés ? N’y a-t-il donc rien après ? Je ne le crois pas mais me revient pourtant en mémoire ce reproche que Joseph Kessel adressait à son neveu, Maurice Druon : « Tu cherches toujours un ordre heureux pour la société. Mais il n’y en a pas ! » Alors, reste l’homme. Reste l’individu. Et après le C, le D. Comme début. Mais de quoi ? »
G Comme Génial, veuillez excuser la brièveté de mon Commentaire mais, Ce Dico est Gé Ni Al !
Rédigé par : Sand | 23 avril 2009 à 10:29
"Alors reste l'homme. Reste l'individu." Après le C comme Christ, le D. Comme Dieu. Mais pourquoi?
"le XXIéme siècle sera spirituel ou ne sera pas"...Le XXIIème siècle ne sera pas plus spirituel que le XXIème, et pourtant il sera. Sera quoi ? Toujours plus matérialiste, égoïste, orgueilleux, blasphémateur, entêté, violent, etc... Désolé pour ce tableau sombre, mais à en croire les Saintes Écritures..."
Rédigé par : marie-pierre de Rieux | 23 avril 2009 à 18:17