Il y a toujours quelque chose d’émouvant dans la première huître gobée de
la saison. Quelque chose de sacré et de risqué dans cette bouchée qui vous
submerge après l’été comme une déferlante. Comme si elle devait vous donner le
« la » des prochains mois.
Susciter de nouvelles envies d’iode et de fraîcheur. Annoncer les fêtes et les
coquilles profondes au fond de l’évier. Alors, cette huître-là, on ne la
choisit pas à la légère et on ne la déguste pas n’importe où.
Le démarrage de la saison fut, cette année, exemplaire. Un bon petit temps
d’automne, frissons et pluie fine, un endroit d’exception aux humeurs maritimes
(les photos là), un ami gourmet pour le partage (indispensable à la bonne
dégustation de coquillages) et sur le plateau, une sélection idéale !
Des Spéciales du Belon n°3 (quasiment introuvables à Paris, avec un parfum
de noisette ultra-percutant), des Utah Beach n°3 (iodées, charnues et tendres
comme je les adore), des Spéciales de Claire n°3 (tout en retenue), des Plates
du Belon n°2 (les plates, en fait, ce n’est pas trop mon truc, trop de
concision et de nervosité) et un petit mix beurre salé – beurre aux algues de
Bordier servi sur ardoise.
Une sacrée entrée en matière pour s’enfoncer sereinement dans l’hiver les
mains dans les poches.
L’Ecailler du Bistrot
22, rue Paul Bert
75011 Paris
Téléphone : 01 43 72 76 77
Fermé le dimanche et le lundi
Menu à 16,50 € au déjeuner
A la carte, comptez entre 30 et 40 €
Plus de photos de l’Ecailler du
Bistrot, là.