Plus que trois semaines pour jeter vôtre appétit sur la Table 28, dans les murs de l’ancien Spring que Daniel Rose et ses garnements (l’équipe s’étoffe) quitteront dans près d’un mois pour ouvrir rue Bailleul. Entretemps, la micro-kitchenette de la rue de la Tour d’Auvergne applique à la lettre la devise de Guillaume d’Orange : elle maintient. Elle tient en effet joliment son rang autour d’une formule rôtisserie où la viande du jour se choisit au gré de l’inspiration et des approvisionnements. On y partage ses humeurs sur deux larges tables d’hôtes de bois clair. Pour nous ce fut, après une Salade de saison (sucrine, champignons, oignons marinés, pomme, radis noir, ventrèche de porc) fraîche, vive, bien équilibrée sous les notes d’un vinaigre au cidre et au miel qu’aiguillonnait une pointe de citron, du Coucou de Rennes. Servi en coquettes portions, superbement rôti (ah, cette magique alchimie de la peau croustillante et de ces chairs fondantes !), il était accompagné d’une purée de céleri d’une onctuosité diabolique. Dans une belle carafe nous attendait, achevant ses exercices respiratoires, un Vin de Pays des Maures (Borrely-Martin, Le Carré de Laure, 1999) surprenant de finesse et de construction. Note finale : un gâteau aux pommes escorté d’une crème fraîche au lait cru badigeonnée de compote de pommes et parsemée de noix. De la douceur campagnarde made in Normandy (qui nous conduisit tout droit à travers ses manières de bocage vers un calvados de Michel Beucher). C’est simple, très bon, sans sophistication, et d’une chaleur à toute épreuve : on vous apporte le plat, vous vous servez, vous faîtes passer. On est entre nous. Et on aime ça.
28, rue de la Tour d’Auvergne
75009 Paris
Téléphone : 06 42 87 79 64
Fermé le lundi et le mardi
Menus unique à 32 €
Plus de photos de la Table 28, ici.
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