Mon goût pour la cuisine italienne n’est plus un secret. Laissez-moi donc vous présenter mon coup de cœur du moment, une nouvelle table récemment ouverte par Alessandra Pierini dans un bras calme du 9ème, RAP (comme Ristorante Alessandra Pierini donc). Dans un cadre élégant, contemporain, sans déballage arty ni brocante vintage si terriblement à la mode dans ce quartier émérite de la bobocratie, se trouve une des tables italiennes les plus fringantes de la capitale. Tout doucement, sans tapage, mené par une génoise et un vénitien, ce restaurant va – c’est une évidence – se faire une place de choix dans mon répertoire transalpin. Une carte courte, deux antipasti, deux primi, trois secondi et trois dolce mais suffisante pour vous plonger dans l’embarras du choix. C’est que ce RAP propose une cuisine qui sait imaginer, sur la base de produits et de tours de main typiquement italiens, des plats vifs, enlevés, plein de fraîcheur et de vitalité. A l’image de cette « Friture de joue de lotte et de coquille Saint-Jacques » délicatement posée sur des cubes de polenta et judicieusement relevée de légumes marinés au vinaigre, jouant astucieusement du contraste des températures et des saveurs, ou ces « Raviolis de homard, eau d’estragon et pousses d’ail rouge » délicieusement alanguis dans leur lit doré et suave, ou encore ce « Carré d’agneau, gnocchi de farine de noisette et trévise, huile à la cardamone » sauvage et doux, cuit à la perfection. Côté dessert, la légèreté mène la danse avec une « Crème glacée aux amandes, céleri blanc et pommes » aérienne. Et dans nos verres ? Une seule solution (my all times favorite) : se laisser guider par le sommelier vers des vins naturels venus des coins les plus improbables de la botte. L’écouter (avec l’accent de Venise) vous vanter ses nectars est déjà tout un voyage ! Le service est d’une gentillesse extrême et il roule si bien les R… L’addition n’est pas donnée mais à 45-50 € par personne, on a finalement, compte tenu de la finesse et de la qualité des mets, l’impression d’avoir fait une bonne affaire. Et puis, c’est ouvert le dimanche ! RAP, comme mon Restaurant A Paris ?
RAP
24, rue Rodier
75009 Paris
Téléphone : 01 45 26 86 26
Fermé Lundi et Mardi
A la carte, comptez entre 40 et 50 €.
Plus de photos de RAP, là.
J'en salive d'avance. Ta trouvaille a l'air d'enfer.
Rédigé par : Geoffroy | 18 janvier 2011 à 17:34
J'approuve "la trouvaille" de Thierry (ci joint mon post du 13/01/11) et conseille aussi l'épicerie juste en face, pour les pâtes, les fromages, les condiments. Viva Italia da Alessandra!
http://www.gillespudlowski.com/15455/restaurants/tutto-e-bono-da-alessandra-paris-9e
Rédigé par : Gilles Pudlowski | 21 janvier 2011 à 08:40
J'y vais ce soir sur tes bons conseils. Je suis aussi accroc a la cuisine italienne. Sauf si caius me trouve une table entre temps... En tout cas je suis certaine de passer un moment de gourmetise, je n'ai jamais été décue par tes avis. Bon we.
Rédigé par : Sophie | 21 janvier 2011 à 11:25
Je lis votre article sur ce RAP alléchant et j'en meurs d'envie. Oui, je sais, à Barcelone nous avons plein de restos. Des bons, des moins bons, des minables, des fantastiques, des beaux à craquer -et à croquer- et des laids à mourir. De tout... mais en vous lisant il me vient une sacrée envie de m'offrir une semaine parisienne. Je m'en pourlèche les babines. Merci pour votre bon goût, Thierry.
Rédigé par : Pierre Roca | 21 janvier 2011 à 13:05
J'ai été très déçue par ce restaurant. Les entrées étaient bonnes, pas exceptionnelles, et les pâtes (j'ai pris les gnocchis au brocoli et aux langoustines sur recommandation de la patronne de l'endroit, adorable au demeurant) étaient médiocres. Les langoustines étaient simplement posées sur les pâtes et n'avaient donc pas eu l'occasion d'imprégner le plat de leur suc. Ah si, le vin, naturel et biodynamique, était très bon. Je suis une grande consommatrice de nourriture italienne et je ne retournerai pas ds ce restau. snif, j'étais si contente.
(J'adore ce blog et je lui fais une pub acharnée so keep them coming Thierry!)
Rédigé par : louise | 09 septembre 2012 à 12:03