Je crois que je n’avais pas ressenti ça depuis ma première visite chez Spring. Une micro-adresse, petite salle à l’écart des rues passantes des Halles, un décor joliment asiatisant, couverts et vaisselle de la même farine, c'est-à-dire laqués, épurés et sexy, et tout là-bas, derrière la vitre et la porte à croisillons, un petit bout de chef qui s’agite, presque seul (en fait, ils sont deux sur 4 m2). Elle est blonde, a fait ses classes à l’Astrance (trois étoiles tout de même), a bourlingué en Chine plus que de raison pour finalement revenir partager ses plaisirs de bouche en plein cœur de Paris. Une chose me frappe quand je la regarde cuisiner, de loin : un sourire doux comme une brume matinale qui ne quitte pas son visage.
Le restaurant a ouvert la semaine dernière et déjà il s’annonce comme la prochaine coqueluche des foodies de la capitale. On va vous en rabattre les oreilles ! Le jour de mon passage, au moins 4 critiques dans la salle, tous arborant le petit sourire en coin de ceux qui ont mis la main sur un diamant au milieu d’un tas de charbon.