De certains hommes on peut envier la vie qu’ils ont menée et que l’on aurait aimé goûter. Pour d’autres, ce sont les circonstances de leur mort que l’on jalouse, une mort qui aurait de la gueule, une mort sereine (est-ce possible ?) ou qui vous emporterait sans prévenir, en un battement de cœur. De Bernard Frank, pour moi, tout est enviable.
Bernard Frank a donc quitté la table, vendredi dernier, le nez dans son assiette, interrompu par une crise cardiaque dans un restaurant de la Rive Droite où il dînait avec un ami médecin – on appréciera l’ironie de la chose.