« Nous vivons l’âge d’or de la restauration à Londres ».
C’est avec un enthousiasme qu’il ne cherche pas à dissimuler que Peter Harden, éditeur d’un des plus célèbres guides anglais (le Harden’s London Restaurants), présente la situation du paysage gastronomique londonien. Avec 158 ouvertures de nouveaux restaurants sur les 12 derniers mois (et 136 sur la période précédente, soit 13% d’augmentation), il a de quoi sourire, la capitale britannique affirmant une santé insolente et un dynamisme qui en fait presque l’égale de sa rivale de toujours, New-York. Pour M. Harden, il s’agit là du point culminant d’une révolution du monde de la restauration engagée à Londres dans la dernière décennie : « le nombre d’ouvertures de restaurants évolue aujourd’hui trois fois plus vite qu’il y a 15 ans ».
Un autre motif de satisfaction pour les amateurs de bonne chère londoniens réside dans la hausse continuelle du niveau qualitatif des nouveaux venus et dans une variété toujours plus grande : « la scène gastronomique de Londres a atteint une véritable maturité, sûre de la qualité de sa cuisine et en couvrant tous les aspects, cuisine traditionnelle britannique ou restaurants de cuisine étrangère ».
Et même si de nombreux autres établissements ont fermé leurs portes (89 sur la même période), il faut, selon lui, porter ces disparitions au crédit de l’amélioration générale du niveau et d’un éventail de choix plus large : « Alors que de nombreux restaurants toujours meilleurs et plus excitants ouvrent leurs portes, la pression s’accroît sur les plus fatigués et ceux qui n’ont pas su se renouveler ».
C’est sans aucun doute dans le dynamisme économique de la Grande-Bretagne et les changements d’habitudes des jeunes générations qu’il faut chercher les raisons de cette vitalité. Ainsi, chez les trentenaires, des salaires élevés conjugués à une plus grande culture gastronomique et à une frénésie de sorties ont sensiblement contribué à accélérer le renouvellement du paysage gourmand londonien.
Il n’est ainsi plus rare de voir des chefs de grand talent éclore de l’autre côté du Channel (Gordon Ramsay, Bruce Poole, Heston Blumenthal pour les plus connus) et d’autres prendre l’Eurostar pour s’y installer (à l’instar de Michel Roux le précurseur et ses deux étoiles au Gavroche) comme Eric Chatroux à Chelsea (Restaurant « Nathalie ») ou Pascal Aussignac (le « Club Gascon », une étoile au compteur) dans la City.
Et Paris me direz-vous ? Avec 151 ouvertures en deux ans, la capitale de la gastronomie mondiale fait deux fois moins bien que sa rivale britannique. La faute au pouvoir d’achat en berne des français ? En tout cas, M. Harden peut garder le sourire, son guide gastronomique londonien continuera à se vendre à un rythme soutenu, pour quelques années encore… Article précédemment paru sur rue89.com.
On est vraiment loin de la viande bouillie à la mint sauce ... Ils sont inventifs, et créateurs, ces anglais, et n'ont pas peur de saveurs étranges. Ils déringardisent un peu la scène culinaire... D'ailleurs, n'est-ce pas Jamie Oliver qui le premier à renversé l'image du chef en cuisine ? Il en énerve beaucoup, mais je l'aime bien. J'ai l'impression que souvent, les idées sont aussi dans le lieu. On propose des endroits AVEC la cuisine qui va avec. A Paris, pas si facile que ça que de marier les deux. J'adore les petits bistrots, mais on a un peu de mal à s'en échapper encore ( merci Azpitarte - c'est pour ça que le chateaubriand cartonne, non !?) ... Et quand je sors pour diner, le choix reste souvent un vrai problème. Je n'ai pas l'impression que c'est une question de prix. Les petits bistrots comme ceux que tu aiment bien ne sont pas donnés. Et je trouve que les gens font de moins en moins attention à ce qu'ils mangent. la culture culinaire ? Elle est mal en point ...
Rédigé par : Rosemary | 11 septembre 2007 à 15:48
Je ne viens vraiment pas assez souvent sur ce blog qui se révèle chaque fois d'une grande qualité.
Je passe assez régulièrement sur Londres, je tenterai donc quelques adresses.
Très beau post sur le Gindreau.
J'ai tendance à dire chacun son métier, mais vous me surprenez : critique gastronomique, bon gout musical ... seriez-vous homme orchestre, ou véritable hédoniste cultivé comme on en croise peu ?
En tout cas, au plaisir.
Rédigé par : Oscar | 12 septembre 2007 à 18:11
Bonjour,
j'ai vu que les jeunes illustrateurs vous interéssent et surtout les gourmands, peut-être ma version de blog gastronomique aussi...
http://pititigurmet.blogspot.com/
Rédigé par : monica | 12 septembre 2007 à 20:05
Londres : une de mes destinations préférées. Pour le shopping, certes, MAIS EGALEMENT pour sa cuisine, même si mes amis se moquent de moi quand j'en parle ;)))
Rédigé par : poutchi | 13 septembre 2007 à 11:00
Rosemary > Très juste ce que tu mentionnes sur l'expérience complète que doit être une soirée au restaurant (le cadre, l'ambiance, l'assiette et le service).
Oscar > Merci ! Mais il faut absolument passer plus souvent... ;-)
Monica > J'y cours.
Poutchi > Ah, les préjugés !!!
Rédigé par : Thierry Richard | 13 septembre 2007 à 15:32
la différence entre Paris et Londres, c'est le pouvoir d'achat, ou le fait que Paris était déjà bien en avance sur Londres et que Londres ne fait que rattraper son retard (peut-être même qu'en partie) ?...
Rédigé par : isarmel | 21 septembre 2007 à 17:09