En cuisine, les retours de week-ends sont assassins. Enfin, disons plutôt qu’ils vous conduisent à l’essentiel. Rentré tard, la fatigue descendue le long des bras. Mais la faim qui vous titille et cette envie tenace de ne pas céder le terrain trop tôt, de ne pas s’abandonner encore à la rigueur de cette semaine qui déjà pointe le bout de son nez. Comme un profond désir de prolonger la délicieuse indolence et le charme campagnard d’un week-end moribond.
Mon petit rituel de ces soirées-là, le voilà qui se répand dans la poêle, sur le beurre brûlant, au rythme des œufs battus. Car mon remède des dimanche soir, mon sésame de 22 heures, c’est l’omelette. Au ras de terre des ambitions culinaires, elle vous cajole de sa simplicité, glissant la pièce de sa vérité changeante selon les saisons, se teintant de légumes au soleil de l’été et filant droit vers le cochon au plus fort de l’hiver. En automne, ce sont les champignons qui, le plus souvent, font le spectacle et assurent les plaisirs du palais.
Hier c’étaient girolles et chanterelles, rapportées tout exprès. Un concentré de sous-bois dans l’assiette qu’on grignote tranquillement, à genoux sur le sofa, le plat dans une main, la fourchette dans l’autre, et l’esprit encore à 200 kilomètres de Paris. Pour une bonne heure encore.
Je suis tout à fait d'accord. J'adore les oeufs à toutes les sauces! On peut les varier avec tellement, tellement...! Lorsque j'étais enfant, après manger, il m'arrivait souvent, avec ma grand-mère, de danser la polka dans la cuisine avec elle, devant mon grand-père qui nous observait du haut de ses petites moustaches en les remuant souriantes, et aussi, cette chanson, celle où l'on croise les bras avec son partenaire en ryhtmant ceci , en faisant demi-tour à chaque fin de vers, lesson Gentleman : " Allons chercher l'erbè-te pour faire l'omelet-te, l'omelette est dans le plat tiredela, ( demi-tour ), mon papa est cordonnier, ma maman fait des souliers, ma petite soeur est demoiselle, tirelaficelle ( demi-tour )" Et ensuite, ma grand-mère et moi, toujours sous les yeux de mon grand-père Roger Dumas, sous l'écoute des odeurs du dimanche soir, nous poursuivions avec " passez pompoms les macarons " ou bien, " sous le pont d'Avignon "! Merci. Je te souhaite un bon lundi cher ami!
Rédigé par : Sand | 20 octobre 2008 à 10:54
Une heure tu mets pour grignoter ton omelette dominicale ? Doit être copieuse (ou bien accompagnée) ;)
Rédigé par : tilly | 20 octobre 2008 à 11:05
une belle omelette, pleine de saveurs et très appétissante!
J'ai aussi fait une sorte d'omelette hier soir..
Rédigé par : lory | 20 octobre 2008 à 12:34
Très belle contine "Sand"...voilà les vertus de l'omelette !
Rédigé par : françoise | 21 octobre 2008 à 10:56
"Oh!" Merci Françoise, ça me fait plaisir!
Rédigé par : Sand | 21 octobre 2008 à 12:41
Les choses les plus simples sont souvent des plaisirs essentiels... Et quoi de mieux pour se réconforter un dimanche soir ?
Rédigé par : Kaplan | 21 octobre 2008 à 15:32
Mazette que cette omelette à l'air copieuse ! Elle fait sacrément envie, même en plein après-midi.
Nous c'est plutôt la pizza "fait maison" du dimanche soir, la pizza d'origine, celle où tu met tout ce qui te passe par la tête.
PS : Merci Sand pour cette délicieuse comptine
Rédigé par : Christian | 21 octobre 2008 à 15:49
A la maison nous avons le même rituel et c'est pour le plus grand plaisir de nos enfants. "Maman c'est bon de tremper le pain dans le jaune de la poule" m'a dit le petit dernier...
Au fait je ne vous ai pas demandé comment s'était passée la nocturne des puces de St Ouen. Et oui j'étais une des heureuses gagnantes mais dans l'impossibilité de m'y rendre.
Bonne journée
Rédigé par : louison | 23 octobre 2008 à 09:59
Sublime simplicité... fausse simplicité d'ailleurs, car l'omelette réussie demande un certain art de connaisseur.
Mais qu'est ce que c'est bon !
Rédigé par : Marie-Claire | 23 octobre 2008 à 20:06