Un plaisir des yeux ?
Une toile de Nicolas de Staël.
Un plaisir que l’on partage ?
L’amour.
Un plaisir d'enfance ?
Jouer sur la plage à côté du fauteuil de ma grand-mère.
Un plaisir odorant ?
Des roses blanches.
Un plaisir égoïste ?
Lire, lire, lire, lire.
Un plaisir de l'oreille ?
La première nuit dans ma maison en Bretagne, le bruit des vagues, de la mer qui monte.
Un plaisir charnel ?
Me coller contre son dos nu, embrasser sa nuque, quelques minutes avant la sonnerie du réveil…
Un plaisir inconnu ?
Un shoot d’héroïne.
Un plaisir du goût ?
Des macarons de chez Ladurée.
Un plaisir anachronique ?
Etre sur un court de tennis, avoir mal partout, être au bord des crampes en commençant un troisième set sous une chaleur écrasante et se dire que l’on peut gagner.
Un plaisir qui ne coûte rien ?
Marcher dans Paris, s’arrêter, regarder la ville comme si c’était la première fois.
Un plaisir honteux ?
Réprimer un fou rire lorsque quelqu’un tombe dans la rue.
Un plaisir hors de prix ?
Des escarpins Christian Louboutin.
Un plaisir défendu ?
Aller au cinéma l’après-midi au lieu de rester au bureau.
Un plaisir surestimé ?
La vitesse.
Un plaisir à venir ?
Avoir rendez-vous avec lui, demain…
Mais qui est Nathalie Cachin ?
Cadre dans une grande entreprise par nécessité, infatigable joueuse de tennis par goût, écrivain par passion, Nathalie Cachin a été repérée à travers son blog puis a publié au début de l’année un recueil de nouvelles, « Les trophées de Constance et autres objets de désir » aux Editions Le Bord de l’Eau. Ces autres objets de désir dont parle si joliment Nathalie, ce sont les hommes, qu’elle croise en de multiples occasions, qu’elle observe avec ironie, détaille avec appétit, aimerait bousculer, séduire, mais qui, au final, ne se révèleront que des ombres passagères. Comme autant de rendez-vous manqués. Ces nouvelles ne sont pas pour autant tristes ou désabusées, au contraire, il s’en échappe un charme, un humour et une légèreté très agréables. Toute féminine dira-t-on.