Elle est comme ses livres. Spontanée, sensible et dotée d’un charme terrible.
J’en avais, comme tout le monde, entendu parler. Je l’avais même lue par intermittence. Mais jamais vraiment rencontrée. Je l’avais tout juste croisée, vingt secondes en tout et pour tout, présentée par un ami commun entre deux verres de vin. Puis lui, elle et moi, nous étions passés à autre chose, poursuivant nos propres itinéraires.
Jusqu’à ces brefs échanges électroniques, quelques emails de trois lignes, des invitations, des dîners repoussés, la vie qui joue son rodéo et l’emploi du temps qui ne se plie à rien, des mois écoulés en flux et reflux successifs, de reportages anglo-saxons en séances photo, impossible d’y caler une rencontre. Mais la vie est comme ça, vous ne l’attendez plus et la voilà qui débarque en fanfare.
Jusqu’à donc cette invitation à déjeuner chez Ozu.