C’est comme ça et je ne me l’explique pas, mais j’adore Jamie Oliver. Peu importe qu’il ait bâti son succès sur les shows télé, peu importe son côté survolté ou excentrique, peu importe qu’il ne soit pas un prodige du répertoire, un maestro de la cuisine classique et des techniques d’équilibriste si prisées des MOF*. J’aime sa cuisine et, par-dessus tout, j’aime la faire. Il a ce sens des assemblages de saveurs qui me parlent, cette simplicité des proportions, des ingrédients, qui rendent la vie facile, ce savoir-faire des petits riens (ah les herbes !) qui changent tout, ces influences méditerranéennes qui trouvent un écho bienveillant dans mes souvenirs de terre brûlée et de calanques parfumées. Oui, il est anglais. Et alors ?
Tenez, une anecdote. Tous les ans je quitte Paris pour les vacances d’été avec une palanquée de recettes sous le bras que je passe au tamis de mes compétences et de l’appétit amical et familial dans une grande cuisine ouverte sur un parc ensoleillé. C’est un rituel, un plaisir des beaux jours réservé au temps élastique des vacances. Mais l’année dernière foin de recettes, de classeurs, de blocs et de photocopies couleur. Dans ma valise deux livres seulement, dont un de Jamie (Toqué de cuisine). Plus d’une dizaine de recettes testées et autant de petits bonheurs partagés : de la Lotte en robe d’été au Canard rôti à la sauge et au gingembre en passant par la Salade la plus sexy du monde (c’est vrai !)
Alors cette année, j’emporterai sans aucun doute dans mes bagages son petit nouveau, l’Italie de Jamie. Pensez donc, deux de mes petites folies réunies dans un seul livre, Jamie, l’Italie, comment résister ? Comme toujours, on y retrouve la patte du cuisinier en baskets, décontraction, passion, simplicité et bon goût. Avec une très chouette iconographie aux couleurs écrasées de vieilles cartes postales que les parcoureurs impénitents de la botte que nous sommes sauront apprécier. Et cette marque de fabrique qui me sied comme une évidence : une cuisine près des gens, à portée de main. Une cuisine de l’amitié.
D’ailleurs, et puisque c’est le principe de cette rubrique, voilà en prime et en avant-goût deux recettes du livre à télécharger (en toute légalité), des Spaghettis aux crevettes et à la roquette (spaghetti con gamberetti e rucola) et un Gigot d’agneau farci aux olives, au pain, aux pignons et aux herbes (cosciotto d’agnello ripieno di olive, pane, pinoli e erbe aromatiche).
Alors pour un petit parfum d’Italie à la sauce Jamie, cliquez donc ici !
Jamie Oliver : L’Italie de Jamie
Hachette Pratique
319 pages – 25 €
*MOF : Meilleur Ouvrier de France
C'est épatant!
Rédigé par : Sand | 26 mai 2009 à 12:38
c'est drôle, j'ai beaucoup de mal avec jamie, je n'accroche pas, je devais tester des recettes et chroniquer ce livre, mais ça ne me correspond pas et je n'ai pas pu le faire !!!! Comme quoi ...
Rédigé par : Mercotte | 26 mai 2009 à 12:50
Sand > Merci !
Mercotte > Ce sont sans doute ce que l'on appelle les affinités électives... Chacun trouve ce qui lui convient. Pour ma part, je serais bien incapable de me lancer dans une recette du Thuriès comme tu le fais. Je n'ai pas ce talent là. Ni cette patience je crois.
Rédigé par : Thierry Richard | 26 mai 2009 à 12:57
Quelle déclaration !
je l'aime bien, moi aussi, ce vrai mec sympa.
Mais je n'achète jamais de livres de cuisine alors ...
Rédigé par : Le Cookie Masqué | 26 mai 2009 à 17:20
Mais point de contradiction entre l'approche MOF et Jamie Olivier.
La technicité et l'excellence ne sont pas menacées par une approche plus "ludique" et décontractée. Elles ne sont pas réservées aux mêmes occasions/envies/moments. Et je trouve gonflé de la part de certains de critiquer cette dcontraction. C'est celle là même qui a été capable de redonner envie à pas mal de gens de cuisiner. C'est au contraire un service rendu à la cuisine énorme : montrer qu'on peut manger de bonnes choses facilement, sans se prendre la tête, en 20 minutes, sans avoir de maitrise technique, avec des ingrédients trouvables. Bref une approche 100 % adaptée à la vie de la majorité des gens qui arrivent à 19 h30 chez eux et n'ont que 20 minutes à consacrer à préparation du repas.
Ce sont des livres comme ceux-là qui peuvent faire lâcher leurs cochonneries de plats tout prêts à plein de gens (désolée je suis un peu ayatollah sir ce coup mais quand on voit les listes d'ingrédients, y'a souvent de quoi frissonnner). Et qui sait si une fois séduits un nombre non négligeables de ouveaux cuisniers ne vont pas se mettre à des techniques plus complexes. Sans compter que cela permet de relever le niveau culturel culinaire de pas mal de gens, donc leur exigence ent ant que clients de restaurants ou de commerces de bouche, ce qui ne peut qu'avoir un impact positif.
Rédigé par : Emma | 27 mai 2009 à 12:49
Cookie > Ohhh ! Pas de livres ? Il faut en écrire un alors ! ;-)
Emma > Je ne peux être plus d'accord avec cela. C'est très juste. Comme je l'écrivais : une cuisine à portée de main !
Rédigé par : Thierry Richard | 27 mai 2009 à 12:55
c'est vrai qu'il est sympa, mais ces livres et ces articles sont très couteux..!
Rédigé par : lory | 28 mai 2009 à 12:55
moi aussi, j'aime sa cuisine pour sa simplicité, on a toujours les ingrédients sous la main
Rédigé par : christell | 29 mai 2009 à 00:17
bien d'accord avec toi, c'est le roi de la comfort food, celles que fait l'été à la maison de campagne comme tu le dis. je suis fascinée par ces émissions de TV. c'est un produit marketing mais j'aime quand le marketing fonctionne de cette façon.
Rédigé par : marie | 01 juin 2009 à 13:27