Un beau salaud ce Puccini, comme dirait Shirley.
Mémorable soirée à l’Opéra de Paris pour écouter (et voir) Nathalie Dessay et Inva Mula dans La Bohème. L’image qui restera dans ma mémoire : un rideau qui se lève à quelques mètres et découvre sur la scène un quartier du Paris d’avant-guerre sous une averse de neige. On réprime un frisson tant le tableau est impressionnant.
Il y a tout ce que j’aime dans cet opéra. Le livret en italien, le décor d’un Paris de bohème, des ateliers d’artistes, des mansardes, des cafés, des bistrots biscornus et des rues pavées. Des personnages simples qui vivent de peu mais vivent profondément, des sentiments forts, la vie, l’amour, la mort (et si, en définitive, c’était ça l’opéra ?). Et cette sublime musique de Puccini qui vous tire les larmes et semble ne parler qu’au cœur. Je me souviens avoir visité en Toscane la propriété de Puccini à Torre Del Lago et d’y avoir découvert un personnage étonnant, amateur de voitures et de bateaux rapides, chasseur passionné, mi-Bel Ami mi-Hemingway. Imaginer ce tireur de bécasses composer une musique si délicatement raffinée, on a du mal à y croire. Et pourtant…
Tenez, un petit exemple, l’air de Mi Chiamano Mimi, ici interprété par Barbara Hendricks. Si vous ne soupirez pas à 2’45, dans ce lent crescendo portant cette voix si légère, c’est à désespérer !
Oui, vraiment. Un beau salaud ce Puccini.
Je fus ému par vos quelques lignes sur ce bel opéra, j'avais envie d'y être, et ce morceau n'a fait que sublimer mon envie.
Merci pour ces beaxu mots.
Julie
Rédigé par : Julie Beille-Foltz | 10 décembre 2009 à 10:14