Ceci est un billet de la dernière chance. Vous vendre un bistrot charcutier
quand le soleil perce les nuages et que les températures entament leur
ascension, c’est un sacré challenge. On se prend alors à rêver d’un léger
redoux, une petite froidure passagère qui vous donnerait l’envie d’aller
recharger les batteries caloriques Chez Grenouille. Car franchement, cette
mini-cambuse, abritée derrière une devanture qui ne paye pas de mine (je suis
gentil) est une des meilleures planques à ripailles de la capitale. On y
retrouve, accrochés au dessus du comptoir des diplômes comme on en fait plus
saluant le boudin blanc, acclamant la tête pressée, récompensant les tripes.
Mais n’allez pas croire que l’on y tutoie le vulgaire, le lourdingue, la
pesante gaudriole. Non, ici, on sait y faire pour satisfaire les appétits les
plus robustes sans verser dans le rata. Prenez par exemple ce plat
emblématique, l’Andouillette Chez
Grenouille, en fait une tourte ronde, le cœur farci de chaudin, de porc, de
foie gras et d’escargots. A lire ces mots on recule. Erreur, c’est un délice d’équilibre,
de saveurs affirmées mais bien balancées, d’exécution finaude. On se demande
alors ce qui se passe dans la tête du chef pour nous sortir ce type d’assemblage.
A la hauteur aussi le Pressé de bœuf,
vif, mordant, arrondissant les angles de sa verdure d’accompagnement et de ces
condiments qui n’ont rien d’accessoire. Et pour faire bonne mesure, un Baba au Rhum où ce dernier vous sera
servi à part dans un verre à liqueur : grand moment de nostalgie
alcoolique (desserts de 5 à 7 €, on rêve). Allez, n’ayez pas peur d’une
soudaine giboulée ou d’un retour inattendu du froid, vous avez votre point de
chute !
Chez Grenouille
52, rue Blanche
75009 Paris
Téléphone : 01 42 81 34 07
Ouvert tous les jours
A la carte comptez entre 40 € et 50 €
Plus de photos de Chez Grenouille, là.
On dirait le grenelle de l'environnement d'une grenouillère, hihi!:)
Très apétissant comme perspective!
Rédigé par : Sand | 25 mars 2010 à 13:17
Votre billet est si convaincant que le printemps s'est rangé à votre avis et a fait un pas de côté, laissant s'engouffrer un vent de froidure pour nous pousser à avoir encore envie de ces plats roboratifs !
Rédigé par : m-alizarine | 27 mars 2010 à 21:48
je pense à Queneau en vous lisant: "un ténor c'était et qui poussait la romance à vous en remuer les tripes"
Rédigé par : brigitte | 03 avril 2010 à 20:39
J'adooooore ce resto et je n'ai qu'une hâte : y retourner !
Rédigé par : www.facebook.com/profile.php?id=695212237 | 04 mai 2010 à 11:35