Chroniques du Plaisir

La Gourmandise, vue par... Princesse CamCam

Une idée simple. Demander à de jeunes illustrateurs de nous faire partager leur vision singulière de cette chose si universelle qu’est la gourmandise.

Régulièrement je vous inviterai donc à suivre ici le regard posé par ces nouveaux talents sur ce si délicieux péché et voir ainsi se dessiner peu à peu sous vos yeux un monde de gourmandise original, multiforme et résolument actuel.

Aujourd’hui : Princesse CamCam

Je ne sais rien d’elle et c’est beaucoup mieux comme cela. Ce que je connais en revanche c’est son univers, un monde dessiné, esquissé, tout en douceur, sensible et beau dans lequel j’adore me promener. C’est tellement délicieux de s’abandonner quelques instants à la poésie de cet élégant trait de plume ! C’est donc tout naturellement une vision délicate et romantique de la gourmandise qu’elle nous offre aujourd’hui…
Merci Princesse.

Pour en savoir plus sur Princesse CamCam, c’est ici ou là.

Inrocks : Les blogs au secours de la gastronomie

Une heureuse surprise ce matin. De quoi adoucir quelque peu cette ambiance de spleen parisien.

Dans son numéro de cette semaine, consacré à la rentrée littéraire (il faut le lire), les Inrocks publient sous la plume d'Egmont Labadie un article sur la manière dont les blogs sont en train de bouleverser le petit monde de la gastronomie, dans tous ses aspects (la cuisine tout comme la critique).

Et devinez quoi ? Ils me font l'honneur d'y citer Les Chroniques du Plaisir ! Et en bonne compagnie s'il vous plaît...

Si le coeur vous en dit, je vous laisse y jeter un oeil en cliquant là. Vous verrez, l'article est vraiment intéressant.

Allez, rendez-vous lundi pour la vraie rentrée ! Bon week-end à tous.

         

Et pendant qu'on y est, un petit détour sur le site des Inrocks pour un reportage video sur l'enregistrement du prochain album de Benjamin Biolay "Trash Yéyé", avec la video d'un titre que j'adore "Dans la Merco-Benz". C'est ici.

Retour dans la ville endormie

On ne se sent pas vraiment mal à l’aise, juste un peu « à côté des choses »…

C’est décidément un bien étrange sentiment qui accompagne ce retour à Paris, un 20 août, quand la ville assoupie ne s’est pas encore regarnie de ses habitants mais que l’atmosphère de la rentrée est déjà partout présente, sous un ciel si bas qu’on le croirait d’un automne anglais.

Ce sont des jours de l’entre-deux, des jours interstitiels, coincés entre les vacances écrasées de soleil et trop vite disparues et la pénombre naissante qui glisse lentement vers un temps de novembre.

    

Elégant d'Août : Vincent Cassel

Bernard Frank et les femmes (7/7)

"C'est bien connu, l'homme a sa pensée, la femme son mystère."


Illustration : Françoise Fabian

Bernard Frank et les femmes (6/7)

"Un jour ils seront oubliés ces charmes graciles, cette mélancolie qui était presque devenue un attribut du corps, ces brusques accès de clairvoyance peureusement étouffés, ce ronronnement de chatte qui semble méditer le plaisir et Dieu sait par quoi ils seront remplacés."


Illustration : Ludivine Sagnier

Bernard Frank et les femmes (5/7)

"Il y a bien longtemps, lorsqu'il n'y avait pas sans doute de films suédois ou allemands pour m'ôter d'un doute, je me suis fait un noir souci à propos des choses de l'amour, persuadé qu'il fallait être dans les premiers en gymnastique pour s'emparer d'une femme."


Illustration : Sophie Marceau

Bernard Frank et les femmes (4/7)

"Certaines femmes plus âgées avaient du moins cet avantage que je pouvais remonter leur passé, surprendre leurs folies d'antan. Ces femmes durent plus longtemps à mon goût. Elles sont des cartes, des mappemondes que je mets un temps fou à déchiffrer. Leurs corps si doux sont peuplés d'histoires oubliées. Mes fouilles saccadées sont autant de blessures qui plaisent à mon coeur avide d'histoires qui n'en finissent pas."


Illustration : Catherine Deneuve

Bernard Frank et les femmes (3/7)

"Et les femmes, belles, pâles, faciles, qui disent vous aimer, qui vous aiment, mais pas assez fort, qui vous donnent un peu d'argent, mais il en faudrait tant pour chasser l'existence et flotter dans l'air, qui restent une nuit avec vous, deux, mais qui s'en vont le lendemain en Amérique, en Asie, qui ont d'autres rendez-vous - comme c'est malin ! - qui vous filent entre les doigts, douces, lointaines, émues, mais pas mécontentes au fond de quitter ce bateau qui coule."

Illustration : Romy Schneider

Bernard Frank et les femmes (2/7)

"Marthe était vêtue de sa robe de chambre d'homme. Je savais ce qui m'agaçait chez elle. C'était la façon dont je l'avais eue. Elle avait été le couronnement de ma technique du type qui se fout de faire l'amour ou pas."


Illustration : Emmanuelle Béart