Ceux qui me lisent de longue date le savent, je ne circule quasiment qu’en deux roues à Paris. C’est une petite parcelle de liberté que de s’arracher à la multitude, de circuler à son allure, d’avoir le sentiment qu’aucun embouteillage ne peut durablement briser votre élan. Et puis j’aime chevaucher, j’aime la vitesse, sans doute les restes enfouis, un peu imaginaires, d’une époque révolue que je me plais à recréer par bribes. Mais cela n’a pas que des avantages. Les rigueurs des averses gelées de ces dernières semaines et la persistance de températures sibériennes ont immobilisé mon scooter sur un trottoir parisien. Impossible de démarrer. Alors une semaine durant j’ai pris le métro. Et j’ai retrouvé les joies de la lecture dans les transports en commun. Debout, ce qui en amoindrit quelque peu le confort et nuit parfois à la concentration*.
Puis le redoux est arrivé. Et la machine a redémarré. Pour une petite demi-heure de trajet de bon matin. Une demi-heure de route et de monologue intérieur. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point cela m’avait manqué. Me parler. Réfléchir. Ne pas se laisser distraire. Ne s'absorber en rien qui ne vienne de soi. L’esprit libre.
Un tête à tête quotidien avec moi-même qui m’était finalement devenu indispensable.
Et vous alors ? Vos moments de soliloque, c’est quand ? C’est où ?
* Photo : Thierry Richard - Ligne 1 - 8h12
Moi? Je soliloque dans le métro justement, ou le train, mais juste quand j'arrive à ne pas le prendre aux heures de pointe... Je me plonge alors dans la noirceur des tunnels métropolitains, bercée par le rythme du voyage et des arrêts... et le reste vient avec!
Bonne journée.
PS : Petite astuce métropolitaine: ne pas perdre son sourire, peut importe la situation, le voyage est plus agréable ainsi.
PPS : où as-tu commandé ton appareil photo ? Je cherche le même. Merci.
Rédigé par : mlle A | 21 janvier 2009 à 09:39
L'esprit libre, avec quand même un œil dans le rétroviseur j'espère !
Rédigé par : Philippe | 21 janvier 2009 à 10:26
Dans le métro bien sûr, bien que je préfère y lire...
Dans la rue en marchant, en regardant Paris, j'aime penser à tout, à rien, à mes projets, à ce que je voudrais écrire.
Le soir, enfin, à l'heure d'aller au lit. Idées et souvenirs m'assaillent dès que s'éteint la lumière...
Rédigé par : Kaplan | 21 janvier 2009 à 10:29
le bus, le tram... le matin avant 8:00 ;)
faire attention quand même, l'abus de soliloque a l'extérieur peut être dangereux pour la santé, voir l'aventure de "MonsieurResse et l'autobus", dénouement heureusement heureux.
Rédigé par : tilly | 21 janvier 2009 à 12:07
Ma voiture me manque essentiellement pour cela, elle était le théâtre de mes conseils d'administration cérébraux.
À présent je me lance dans de longs monologues intérieurs enflammés et autres débats schizophréniques sous la douche ou, plus étrange, quand je passe l'aspirateur.
Rédigé par : Perséphone | 21 janvier 2009 à 12:27
Blottie, dans l'habitacle feutré d'une anglaise, sans téléphone ni radio, juste la mélopée du moteur et le délicieux schlliii-schliiii des pneumatiques sur l'asphalte, le regard fixe, l'esprit vagabond, le discours intérieur ne tarde pas à faire une apparition fugace ou tenace selon l'air du temps.
Rédigé par : Boucle d'Or | 21 janvier 2009 à 13:28
24H/24, il suffit simplement que je demande, le plus terrible c'est quand je demande rien et que ça frappe à ma porte de forces:(
Rédigé par : LoveSand | 21 janvier 2009 à 14:03
Ayant quitté la capitale, et travaillant a domicile, cela se passe derriere mon ordi en regardant tes photos ;-)
Rédigé par : stephane | 21 janvier 2009 à 14:58
Dans ma benz, en roulant a 140Km/h
Rédigé par : gui | 21 janvier 2009 à 15:27
En courant le long du canal de l'Ourcq. Je ne connais pas mieux pour laisser aller son esprit. Dans le cadre du travail ca me permet vraiment de réfléchir à certains sujets, d'avoir du recul sur les problématiques de mes clients... Alors qu'au bureau nous sommes toujours sous pression et dérangés et interrompus par des urgences .
Rédigé par : Emma | 21 janvier 2009 à 15:46
En marchant, seul dans la ville grouillante ...
Marcher comme ça vient avec le requiem de Fauré ou un bon Charlie Rouse dans les oreilles, inaccessible, c'est l'évasion assurée, inconsciemment sensible aux aléas de cette divagation, guidé par une chose ou l'autre.
Une odeur, une scène, un quidam vous absorbant quelques secondes, puis vous renvoyant à vous même et vos légèretés et encombrements personnels.
Penser à tout et rien, à la vie comme elle va , à l'errance, aux petits bonheurs, aux soucis. Tout se mêle, s'entremêle, se démêle joyeusement.
On se retrouve on ne sait où dans sa tête et sur ses pieds, en des lieux incertains qu'on ne connaissait pas encore où auxquels on ne pensait plus ...
... essayez, ça fait du bien !
Rédigé par : paul | 21 janvier 2009 à 16:20
le matin avant que toute la famille se réveille, je bois un thé brûlant et je regarde la ville endormie. Chaque matin c'est pareil.
Rédigé par : louison | 21 janvier 2009 à 17:27
En dégustant un cigare ou à 5 h 30 du matin quand le sommeil s'est évaporé. J'ai un faible pour la première option et l'angoisse de la deuxième !
Rédigé par : Guillaume Tesson | 21 janvier 2009 à 17:32
Merci à tous ! Et bien, ça cogite sec dans nos petites têtes !!! Et ma foi, c'est rassurant. ;-)
Rédigé par : Thierry Richard | 22 janvier 2009 à 11:39
dans la rue , le matin en marchant , quand la ville est endormie . en général avec de la musique dans les oreilles . ou tard le soir devant mon moleskine ..ou je peux noter ce qui me passe par la tête...
Rédigé par : emilie | 22 janvier 2009 à 13:09