Impossible de penser « parfum » sans immédiatement penser « imaginaire ». Car c’est là l’absolu pouvoir du parfum qui, à l’instar de la musique, immatériel et abstrait, ne possède comme assise que son emprise directe sur nos sens et son pouvoir d’évocation.
Un parfum ce sont des pensées, des souvenirs, un esprit forcément vagabond qui, sur une seule senteur, taille la route en moins de deux. Qui n’a été à jamais marqué par le parfum de son père (Habit Rouge), celui d’une femme aimée (Cristalle), d’une brève passion (J’adore) ou d’un ami cher (Eau Sauvage) ? Une seule bouffée odorante dans les narines et c’est tout un monde qui déboule à coup sûr.
C’est donc cette alliance subtile entre le parfum et l’imaginaire qu’illustre le très beau site mis en ligne par la maison Hermès pour sa fragrance masculine « Terre d’Hermès ». On y trouve en effet, outre le discours de marque habituel, dans un écrin élégant de brun et d’orange, un original carnet de contes à lire, qui peut en outre être enrichi par les visiteurs eux-mêmes, laissant libre cours à leur inspiration du moment.
Franchement, pour une fois, j’ai trouvé l’idée épatante et je me suis laissé emporter quelques instants par l’ambiance et la musique. J’y suis donc allé de ma petite contribution. Un petit conte à ma manière, qui commence comme cela :
« Dans un conte il y a des enfants. Des enfants tristes au regard transparent. Aux cheveux en bataille. Aux envies d’une vie qui enfin commencerait pour eux. Des enfants comme Gaspard. »
La suite est sur le site Terre d’Hermès que je vous encourage sincèrement à découvrir et, surtout, à lire. Et si ma petite prose a le bonheur de vous plaire, n’hésitez pas à voter pour elle. Elle vous en remerciera…
PS : Une petite requête, laissez le son lors de la lecture, les deux ont accordé leurs violons... Enfin, je crois.