Je ne suis décidément qu’un incorrigible doux rêveur. Celui sans doute que je n’ai jamais cessé d’être au fond depuis mes 10 ans. Et peut-être même avant. Prenez le dernier disque qui sonorise mes jours depuis une semaine : Breakfast on the Morning Tram de Stacey Kent.
Acheté presque par hasard, un flash sur une jolie pochette du rayon Jazz, ses cheveux courts, son regard lointain, des couleurs douces et le temps qui file à la vitesse d’un train de banlieue, quelques minutes d’écoute sur un mauvais casque avec trop de basses et déjà un coup de cœur. Quelques heures plus tard le soir est là, la lampe danoise allumée près du piano et le CD dans la platine. Play. Et c’est alors tout un monde qui vous saute aux oreilles. Des autos anglaises, des bars d’hôtel, les clubs de Manhattan, les lacets des routes de la Côte d’Azur, les petits matins lumineux sous les toits de Paris, Saint-Germain-des-Prés, cette chanteuse sexy du China Club que je n’ai jamais revue, les verres trop vite descendus, les longues cigarettes, les murmures de fin de nuit, les doigts fins de ses mains si douces.
Stacey Kent c’est tout ça. Une voix claire et pure qui coule et ondule doucement comme un cours d’eau roulant ses cailloux de jazz et de bossa, une petite américaine à l’élégance tellement européenne, un charme fou qui swingue avec tendresse nos états d’âme.
Franchement, c’est formidable, le hasard d’une pochette de CD, non ?
Et quand elle chante (en français s’il vous plaît) Serge Gainsbourg, ça donne ce petit bijou :
Stacey Kent sera en concert à la Cigale, les 26 et 27 mars 2008.
En savoir plus sur elle, ici.